Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Air Cocaïne - La juge d'instruction

Europe 1 Europe 1 9/11/23 - 21m - PDF Transcript

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Pour commenter son histoire du jour, Christophe Fondelat reçoit un invité, acteur direct de son récit.

Je vous ai raconté l'affaire Air Cocaïne, première épisode,

l'histoire de ces trafiquants de drogue français qui, en 2012, parviennent à faire venir d'abord 300 kg de cocaïne de Saint-Domingue jusqu'en France en jet privé

et qui, voulant recommencer un an plus tard, se font pincer par les autorités dominicaines avec 700 kg de cocaïne en stock.

Et je débriefe cette histoire avec Christine Saunier-Rueland, juge d'instruction de cette affaire en France

et qui a bien voulu nous raconter ce moment où elle intervient dans l'affaire.

Et j'ai bien conscience que ce que je vais vous demander n'est pas facile,

puisque vous intervenez-vous pile dans la deuxième partie de mon histoire.

C'est-à-dire au moment où les 4 sont interpellés à Saint-Domingue et où l'affaire est révélée, je ne me trompe pas.

Absolument.

Ça se passe comment d'ailleurs ? Vous êtes saisis, comment vous dis des choses, comment ?

Eh bien en fait, le dossier avait antérieurement été traité par le juge d'instruction de Draguignon.

Donc relvé Saint-Tropez ?

Oui, puisque l'atterrissage du 9 décembre 2012 à la molle avait donné lieu,

à un signalement donc par les agents, pas un signalement anonyme,

mais il y avait deux agentistes à ce moment-là qui avaient assisté au fait.

Et ça avait donné lieu à l'ouverture d'une enquête tribunaire

auprès du procureur de la République de Draguignon.

Qui avait déjà identifié les protagonistes, Collin et compagnie ?

Non, pas encore.

Quand il y a eu l'atterrissage, le signalement dès le lendemain,

en fait, au service de renseignement du ministère des Armées.

Après, un mois après, c'était le 7 janvier 2013,

le procureur de la République de Draguignon a ouvert une enquête très luminaire

qui l'a confié au service de la gendarmerie de Saint-Tropez,

qu'on récupérait tous les premiers éléments.

Et ensuite, donc, c'est la gendarmerie qui a pu identifier le deuxième vol

sur Quito, qui a été un échec.

Et puis, il y a eu ce troisième vol en mars,

du 17 au 19 mars, c'est le troisième vol à Punta Cana,

où ils se sont fait interpeller.

Ils se sont fait interpeller, c'est là que le dossier est arrivé à Marseille.

Alors, peut-être une réflexion générale avant d'entrer dans les détails

hormis le côté spectaculaire de l'atterrissage en jet à Saint-Tropez

et l'arrestation de Punta Cana.

Est-ce que cette histoire est vraiment exceptionnelle ?

700 kilos de cocaïne, finalement, c'est pas grand chose.

C'est pas une tonne comme on en arrête régulièrement sur l'autoroute qui remonte d'Espagne.

C'est quand même une quantité importante de drogue

qui arrive par voie aérienne dans des circonstances quand même exceptionnelles

puisque ça attirer sur un petit aéroport français de la molle

après un passage aux assorts, ou bien du coup,

ou blanchir en quelque sorte le plan de vol en fi arrêtant.

Et ce qui fait son caractère exceptionnel,

cette histoire, c'est la répétition des trois vols,

entre le 9 décembre et le 16 mars 2013.

Mais si on regarde les choses à froid,

cette affaire a pris beaucoup plus d'importance que son vrai poids criminel, j'ai envie de dire.

Je sais pas quoi vous répondre sur cette question

puisque son poids criminel est au-delà de l'importation

et de l'arrivée en France ou de la non-arrivée en France de ces quantités de drogue

parce que c'est quand même beaucoup, mais c'est tout ce que ça sous-tend par derrière

qui dit trafic et importation de drogue dans ces quantités-là

veut dire un problème de société énorme,

s'agissant de la santé publique,

et puis ça veut dire aussi l'arrosage des cités en drogue

avec tout ce que ça comporte après comme guerre de clans dans les cités,

règlement de comptes, etc.

Sans compter toute l'économie parallèle liée au trafic dans les cités.

Donc j'ai du mal à vous dire que...

Que c'est banal criménalement ?

Oui.

Je comprends.

Les 300 kilos du premier vol, donc en décembre 2012,

est-ce qu'on a su où ils étaient passés ?

Qui les avait emportés ?

Non, c'est pas où ils ont atterri.

On sait qu'ils sont partis de la molle.

Jusqu'à cette station essence ?

Oui, sur Dragignan, enfin juste avant Dragignan.

À Sanavi ?

Et après ils sont partis à la farandole, oui,

mais ils ont fait un petit détour par Dragignan dans cette station-service pour poids lourds.

Voilà, donc la drogue, elle aurait peut-être été déchargée à ce moment-là,

puis après, c'est reparti sans la drogue pour se retrouver danser toute telle à la farandole.

Mais après ce qui est devenu la drogue...

On n'a jamais réussi à le savoir.

Il y avait une grosse équipe derrière Franck Collin

où lui, c'était juste un chauffeur livreur, c'est un type qui allait chercher et qui remettait.

Où est-ce que c'était lui, l'organisateur ?

C'est un intermédiaire.

Juste.

C'est un intermédiaire, c'est un rouage.

Collin, c'est étonnant, donc il vit en Roumanie,

il vient l'été jouer les gardes du corps en Saint-Tropez,

et a priori, c'est la première fois qu'il passe les limites de la loi.

Il fait beaucoup d'autres choses que il garde au corps.

C'est-à-dire ?

Il y avait beaucoup d'autres choses en Roumanie,

où il avait plusieurs activités, plusieurs sociétés à solo,

où il brafait beaucoup d'affaires,

où il voyait beaucoup de monde,

où il avait beaucoup d'effets,

mais effectivement, il n'avait pas de casier judiciaire important.

Il y a un personnage quand même,

qu'on va oublier par la suite dans le deuxième épisode,

parce que le sujet, ça va devenir les deux pilotes,

est-ce qu'ils savaient, est-ce qu'ils savaient pas,

ils vont finir par s'évader.

Je n'y vente pas plus que ça, le deuxième épisode.

Mais le personnage, c'est le douanier, François Xavier Mancher.

Comment est-ce qu'il se retrouve dedans, lui ?

Xavier François, François Xavier Mancher,

avant, était un ami de François Collin,

qui versait la profession de douanier,

qui n'était pas du tout affecté à l'aéroport de la moelle.

Il n'avait rien à faire sur cet aéroport, ce jour-là.

Il intervient pour aider, entre guillemets, son ami.

Il se retrouve dans cet affaire.

Ça n'est pas le douanier de l'aéroport ?

Absolument pas.

Il n'avait absolument rien à faire sur ce lieu,

dans cet aéroport, absolument pas.

Par quel moyen est-ce qu'il se retrouve sur la piste,

au pied de l'avion ?

Parce que vous avez le droit d'aller dans un aéroport,

qui que vous soyez, et en plus,

quand vous dites que vous êtes douanier,

vous laisse passer.

Il n'exerce pas ces fonctions sur cet aéroport-là.

D'accord.

C'est rare, en France, un douanier corrompu.

On a vu qu'en République Dominicaine, ils étaient 26,

impliqués dans cet affaire.

Oui, c'est rare.

On n'en trouve pas tous les jours.

Comme dans toutes les professions,

il y en a qui peuvent poser problème de ce type.

Mais oui, oui, c'est rare.

Les données ne sont pas compliquées.

Vous vous souvenez à combien il a été condamné

à la fin de l'histoire ?

Beaucoup ?

Il avait un rôle qui n'est pas banal, quand même.

Oui, mais ça a été...

Un des rares à reconnaître sa responsabilité

d'être départ,

à ne pas contester son placement en détention,

à faire sa période de détention,

à tourager sa peine,

il doit être sorti de prison.

Alors, les pilotes.

Les pilotes seront les personnages

centraux du 2e épisode.

Mais anticipons un peu.

Concernant le 1er vol,

on veut bien admettre qu'ils n'étaient pas au courant

des 10 valises qui étaient dans le 1er vol.

Mais, à partir du 2e,

et de ce retour avide,

on a du mal à croire qu'ils ne sont pas dans le coup.

Vous vous êtes en France.

Ce n'est pas vous qui avez à instruire au début.

Mais, dès le départ,

vous les mettez dans le jeu, ou pas ?

Quand je prends le dossier,

je les mets, oui, effectivement, dans le jeu,

à partir du moment où je vais les entendre

en République dominicaine.

Ah, vous y allez ?

Oui, j'y vais très vite,

en République dominicaine,

et les entendre sous statut de témoins assistés.

Oui.

Parce que j'estime qu'il y a des éléments

qui peuvent être intéressants.

Donc, je vais les entendre sous statut de témoins assistés.

Et ils seront mis dans l'examen plus tard.

Oui, quand ils rentreront, on feront.

Non, non, non, non.

Ah, vous les mettez en examen pendant qu'ils sont encore là-bas ?

Absolument, absolument.

Vous êtes comme moi, surpris.

Bon, le 1er vol, on est d'accord.

Ils peuvent transporter dix valoches,

sans savoir ce qu'il y a dedans.

Oui, c'est pas comme ça que...

qu'on instruit...

qu'on instruit...

la situation, en fait.

On s'interroge par rapport à leur responsabilité

en tant que professionnel.

Est-ce qu'ils étaient chargés d'eux,

de vérifier, de pas vérifier,

quels sont les textes applicables ?

Et oui, pourquoi ils sont pas plus interrogés ?

Donc là, on tombe sur ce qu'on appelle le manoeuvre.

C'est un manuel qui guide les règles

que doivent appliquer les commandes dedans de bord.

Des vols privés ?

Oui.

Sur ces vols privés.

Et là, oui, il y a des éléments

qu'il faut que...

Un moment, il y a de charges suffisantes,

des indices graves et concordants

qui justifient leur maison d'examen.

Donc vous les mettez aussi en examen depuis la France

alors qu'ils sont en République dominicaine ?

Absolument.

Parce qu'il y a une différence

entre le pilote d'un vol commercial,

dans l'ancourrier,

qui lui n'est pas censé vérifier les bagages,

et celui d'un vol privé, un jet,

qui lui doit vérifier les bagages.

C'est ça ?

Les règles sont, comme je vous le disais tout à l'heure,

contenues dans un manuel d'exploitation,

ce qu'on appelle le MANEX.

Et on voit que le commandant de bord

a un certain nombre d'obligations,

l'obligation de vérifier les operations

d'assistance au sol,

l'obligation de superviser

l'accompagnement des bagages,

l'obligation de superviser les passagers.

Il a la responsabilité

du chargement correct des bagages

dans l'avion pour établir

son devis de masse et centrage.

Il est obligé de vérifier

aussi l'état de l'avion.

Or, tout ça,

ça n'a pas été

fait, ou en tout cas

fait de façon à ce que les alertes

se mettent en route pour prévenir

les pilotes

qui viennent de difficultés.

Là, ils avaient tous les feux clignotants possibles

par rapport au bagage,

par rapport au passager,

et là, ça devait clignoter.

Ils devaient en rendre compte

à la direction

qui devait aussi réagir.

Parce que vous dites que

les

personnes

qui seront focus

dans votre deuxième partie,

ce sont les pilotes, mais il y a aussi

des personnes très importantes

qui sont les chefs,

les employeurs des pilotes,

c'est-à-dire les chefs d'entreprise

des responsables de la société SNTH

et tous ces éléments-là pour eux réagir.

Puisque par derrière, il y a aussi le problème

de financement de ces vols.

Les pilotes, oui, ils font un premier vol,

ils ne réagissent pas un deuxième vol,

ils ne réagissent pas un troisième vol, ils ne réagissent pas.

Mais les chefs d'entreprise, c'est pareil,

ils font un premier vol, un deuxième vol,

un troisième vol, qui sont, soi-disant, pas payés

par

les clients. Alors, quand vous

zafrêtez un avion pareille,

c'est pas

deux centimes d'euros, c'est un investissement

important pour la société, ils ne sont pas payés,

mais ils en font quand même un second, ils ne sont pas payés,

mais ils en font un troisième, ils ne sont pas payés.

Donc là aussi, c'était des alertes.

Pourquoi toutes ces personnes-là,

et ça a été mon questionnement

tant que plus d'instruction, pourquoi

toutes ces personnes-là

n'ont pas saisi ces alertes

pour dire stop à un moment.

Pour terminer, les autorités dominiquaines,

vous nous dites que vous êtes allés là-bas, ce qui est assez courant

pour juger instruction

lorsqu'une affaire se déroule à l'étranger.

Elles sont sincères

quand elles donnent ce coup de pied

dans la fourmilière, quand elles procèdent

à cette arrestation,

ou c'est à un coup pour faire de l'esbrouf ?

Non, je crois que

elles sont sincères.

Je suis d'aller à plusieurs reprises

en République dominiquaine

dans le cadre de cette affaire.

Parce qu'il a fallu

qu'on se partage le travail

en quelque sorte.

Parce que l'affaire concernait

aussi bien les autorités

de République dominiquaine

que les autorités françaises.

À savoir que les autorités

de République dominiquaine

avaient à traiter

ce qu'on pourrait qualifier de flagrant délit

de départ de l'avion,

de l'exportation pour eux.

Donc eux, ils ont traité tout ce volet

là et moi j'ai traité

tout le reste de l'affaire,

c'est-à-dire les autres vols

et tout ce qu'il y a autour de l'organisation

et notamment ce qu'on appelle

l'association de Maltétoire

pour arriver

à ces transports-là.

Donc j'ai été amené

à rencontrer

des responsables judiciaires

de République dominiquaine.

Il a fallu dans un premier temps que j'explique

la procédure française.

Oui, la procédure française,

le rôle de l'instruction,

le périmètre de mon intervention

en respectant

le fait qu'il aurait été

affecté du flagrant délit

parce que je ne suis pas là non plus

pour faire le travail à leur place

aussi non plus et pour leur apprendre

quelque chose.

Et je peux dire

que j'ai eu à faire des magistrats

très engagés dans leur fonction

de magistrats

qui veulent

faire quelque chose dans leur pays

qui en ont marre

et qui ne se portent plus

pas d'être la plaque tournante

ou une base

de trafic internationaux

de tous ordres

qui passent par chez eux.

Et ils voulaient effectivement

faire quelque chose

en toute sincérité

et à partir du moment

où j'ai pu acquérir

leur confiance

nous avons pu mettre en place

une collaboration

absolument fructueuse

et très intéressante

pour essayer de faire la part des choses

sans a priori

pour les uns, pour les autres

voilà, j'ai pu

entendre les Français

autant que je voulais

pour faire la part des choses

pour essayer de comprendre

qui leur était arrivé

parce qu'on n'est pas pilotes

ou passagers comme ça mais en tout cas

on ne parle des pilotes

c'est pas possible, c'est des personnes

qui ont retrouvé dans le genre d'histoires

donc pourquoi elles se retrouvent là

qu'est-ce qu'ils ont fait réellement

quelle est leur part de responsabilité

quel était leur intérêt etc etc

alors qu'a priori

pour la République de Monique

eh bien, à eux ils étaient dans le fait

de faire le grand délit

ils ont été pris la main dans le sac

donc ceci dit ils m'ont

laissé travailler

comme juge d'instruction

en France doit travailler

en prenant le recul nécessaire

on ne s'en sent pas emporté

par tout ce qui s'est passé autour

et la médiatisation qui est à faire

vous y êtes allé combien de fois

en république dominicaine ?

trois fois

pas seul, avec votre gréfière je suppose

oui tout à fait

et des gendarmes ?

non, j'y suis allé

avec ma gréfière une première fois

avec

ma gréfière une première fois

avec le dossier de l'Octrice

de la police judiciaire

une seconde fois

j'y suis allé avec

un expérience aéronautique

puisque les invités de Gassion ont offert

sur l'aéroport de Punta Cana

et de Poirte aux Platins

et puis une troisième fois

avec ma gréfière aussi

je me disais en vous entendant dire ça

que ça voulait dire que la justice

se donne quand même des moyens

oui, bien sûr

non mais les gens n'ont pas conscience

qu'il y a des juges qui vont comme ça

à l'étranger plusieurs fois

à plusieurs accompagnées de personnes

billets d'avion ou classéco

bien sûr

bon, mais je veux dire

on vous donne les moyens

oui c'est pas courant

mais on nous donne les moyens

parce que

on veut bien le faire aussi

parce que pour un juge d'instruction

c'est pas rien

de s'engager autant dans un dossier

quand on est à l'agir

de Marseille

c'est-à-dire juridiction interagionale

spécialisée, criminalité organisée

on a des dossiers

énormes à traiter

quand on est dans les autres juridictions

on a aussi un nombre de dossiers

peut-être moins énormes

mais un nombre de dossiers importants

à traiter donc on est pas assez nombreux

donc on fait

au minimum pour le maximum

donc partir comme ça

en commission regatoire

à l'étranger

c'est quelque chose de compliqué

de long, de laborieux

mais c'est efficace

vous allez à la plage le soir

pas vraiment non

non

dernière chose dans le deuxième

ça nous intéresse pas vraiment

moi j'y serai à l'essai

dans le deuxième épisode

bon le coeur de l'histoire

c'est l'évasion des deux pilotes

qui vont se soustraire

à la justice de la République Dominicaine

pour se livrer

à la justice française

vous avez eu affaire au Dominicain

après l'évasion ?

oui absolument

il devait être bien content

oui pour le reste

c'est un camouflet

il y a beaucoup de choses

qui ont été pour eux un camouflet

c'est ce qu'ils ont entendu

par les médias

concernant leur pays

de République Dominicaine

qui a été taxé de République bananière

alors que bon

non en tout cas c'est pas ce que j'ai vu

moi par rapport aux personnes

responsables

et aux responsables de la justice

que j'ai rencontré

ils ont été légitimement humiliés

ils ont été humiliés

je sais pas si c'est légitimement

mais ils légitimement

ils ont été humiliés par les médias

parce qu'on a montré du doigt

comme étant des sous-développés

ils ont été humiliés aussi

par certains propos d'hommes politiques français

au placé

ils ont été humiliés

par cette évasion aussi

heureusement

que j'y étais allé

auparavant

deux fois

parce que sinon vous en auriez pris

oui

sinon vous auriez payé le prix

merci beaucoup Christine

Sonnier Rueland

juge d'instruction qui a instruit cette affaire en France

des centaines d'histoires disponibles

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En décembre 2012, une équipe de trafiquants de drogue française, parvient sans encombre à faire atterrir sur l’aéroport de St-Tropez, un jet privé transportant 300 kg de cocaïne en provenance de St-Domingue. Quelques mois plus tard, ils décident de retenter le coup, avec cette fois, une cargaison de 700 kg.