La source: Affaires sensibles du vendredi 17 mars 2023
Radio France 3/17/23 - Episode Page - 57m - PDF Transcript
France Inter
Aujourd'hui, dans Affaire sensible, les révoltés du France.
Nous sommes en 1974. Un mythe français s'éteint.
Un mythe de 315 mètres de long et 33 de large.
Un profil rassé qui brisait les vagues de toutes les mers du monde.
Deux cheminées rouges et noires, iconiques,
entre lesquelles était fièrement arboré six lettres blanches,
celles de son nom, celle de sa patrie, France.
C'était le plus grand paquebot du monde. C'était sûrement le plus beau aussi.
Alors, dans la douleur et la peine,
le pays assiste au naufrage de celui qui l'avait rendu si fier.
La mort du France a des allures de fin d'époque.
C'était le France du général de Gaulle,
le France d'une nation qui se relevait de la guerre,
le paquebot symbole du prestige retrouvé.
Mais en 1974, il fait perdre de l'argent à l'État.
Beaucoup d'argent, les finances prennent l'eau.
Il faut calmater, autrement dit, dire adieu au France.
Mais ce n'est pas la vie de l'équipage et quelle équipage.
Ils sont mille marins, mécaniciens, cuisiniers, barmanes.
Ils connaissent leurs nevirs comme personne.
C'est leur outil de travail et c'est aussi leur fierté.
Alors, le 11 septembre 1974,
ils tentent le tout pour le tout pour sauver leur bateau.
Notre invité aujourd'hui, Christian Clair, auteur, réalisateur,
scénariste, ancien collaborateur de France Inter
et des autres chaînes de Radio France.
Auteur de deux livres sur le France co-écrit avec L'Augulaire,
A Bord du France et France Un Rêve de géant.
Affaire sensible, une émission de France Inter en partenariat avec Lina,
préparée aujourd'hui par Homme à Weber,
coordination Christophe Barrère, réalisation Marion Lelé.
Fabrice Drouëlle, affaire sensible.
Sur France Inter.
L'histoire avait pourtant commencé sous les meilleurs hospices.
A Saint-Lazaire, le 11 mai 1960, à 15h50,
l'évêque de Nantes, Bénile France, à la fois tradition et viatique.
La coque du nouveau paquebot de la compagnie générale transatlantique
n'a pas encore touché l'eau.
Pareil de sa viande,
il n'a pas encore touché l'eau.
Il n'a pas encore touché l'eau.
Il n'a pas touché l'eau.
Il n'a pas touché l'eau.
Il n'a pas touché l'eau.
Pareil de sa virginité qui va prendre fin,
elle est maintenant au-dessus de l'océan,
sur de l'oncal.
Devant le navire,
l'évêque de Nantes se tient droit,
fier comme artaban, au milieu d'une centaine d'officiels.
C'est que, au premier an,
a pris place le général de Gaulle-Swamen.
Ces jours-là, près de 100 000 personnes se tasent
pour assister à l'événement.
La date est tellement importante
que les chantiers navals, si durement touchés par la guerre,
renaissent de leur cendres.
C'est le triomphe de toute une ville
et de milliers d'employés qui, depuis 3 ans,
bâtissent le plus grand pack-bo du monde.
Des cas arrêtent des trains
sont affretés de tout le pays.
C'est ainsi que, le 11 mai 1960,
les Français, pas peu fiers,
regardent le lancement d'un pack-bo comme il regarderait.
Admiratif et fasciné, celui d'une fusée.
La coconassie est d'abord aspergée à l'eau bénite,
avant que ne viennent s'hybriser nos bouteilles
de 6 litres de champagne,
lancées par la marraine du bateau Yvonne de Gaulle.
Il est 16h15,
le France s'élance.
Les bateaux sont lâchés,
petit à petit.
Nous sommes à peu près
à la dernière partie du lancement.
Le bateau vient de parcourir à peu près 300 m,
et l'entrée,
l'avant du bateau,
va maintenant entrer dans l'eau.
Le lancement du nouveau pack-bo
de l'Atlantique soulage la douleur
encore vivace de la fin de ces deux grands
prédécesseurs.
Le Normandie brûlé à New York comme 1942,
et l'île de France s'accagé au Japon en 1959
pour les besoins d'un film.
Les histoires de bateaux finissent mal,
en général, mais elles commencent à rendre pompe.
Ainsi, les trois premiers coups de corne
de brume du pack-bo déchire l'air
de Saint-Nazaire et vivre dans la France entière.
Il est 16h30,
le général de Gaulle lui répond.
Le pack-bo France est lancé.
Il est poussé la mer.
Et maintenant,
que France s'achève,
et qu'il s'en aille vers l'océan
pour voguer
et pour faire vivre
vivre la France.
Et le président de la République lève les bras
en veuille face à l'océan et au navire
qui a hissé le grand pavoie.
Mais il ne salue pas qu'un pack-bo,
il salue le plus bel ambassadeur de la France dans le monde,
car tel est bien le rôle du France,
une vitrine flottante.
C'est un bateau de prestige,
mais il a tout même une fonction.
C'est d'abord un transatlantique,
donc il emmène les passagers d'un bord
à l'autre de l'Atlantique Nord,
de son port d'attache, le Havre,
jusqu'à sa destination principale, New York.
Mais dans les années 60,
la version se développe.
Mais au regard sud,
Dorley est inauguré par le général de Gaulle
en 1961,
quelques mois seulement après le France.
A peine le pack-bo a-t-il touché la mer,
qu'il voit poindre un très dangereux concurrent,
Boeing.
Mais l'heure est encore à la fête,
et le 8 février 1962,
après cinq jours de traversée,
il arrive pour la première fois à New York.
C'est clair, les Américains aiment le France,
et la France aussi un peu.
À partir de 1962,
deux vendredis par mois,
c'est le même spectacle,
le nom de l'Otzenuiva.
Un, la sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable.
Un, la sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
une sable,
Sous les vivas, New York accueille alors le faubourg Saint-Honorais de l'Atlantique,
comment l'appel ou la rue de la paix flottante, la place vando,
mitinérante, on échappe à un plus bel avenu du monde. C'est déjà ça.
Mais tout le monde ne monte pas à bord. Le franc c'est cher.
Et ceux qui n'ont pas le moyen de souffrir et ne traverser,
envient les 2044 passagers. Huit hectares de ponts,
deux piscines, un théâtre, un cinéma, 8 bars, 5 pistes de danse,
60 cuisiniers, le restaurant Versailles, le restaurant Chambord,
60 kilos de caviar, parallèrentours, 19.000 bouteilles de vin,
14.000 de champagne, 35 tonnes de viande, 8.500 kilos de poisson,
presque plus que dans la mer, une transatlantique sur le France.
Ce sont toujours 5 jours de fête, made in France.
Acier de Gognon, tapisserie d'obuson, vaisselle de limoche,
verre de Saint-Gobain, boulot de Bucourt, le bateau a été entièrement conçu,
en France. A cette époque, on ne délocalisait pas la production,
autre temps, autre meurre. Les mille membres d'équipage appellent
leur bateau le gros, et leur confiance en lui est totale.
Il n'y a jamais une seule avarie. Ils ont alors tout le temps d'offrir à la clientèle
le meilleur voyage possible. Il y a près d'un membre d'équipage pour deux passagers parmi lesquels,
Salvador Dali, Alfred Hitchcock, Juliette Gréko, Dredd Byrne,
Johnny Rage et même, en 1962, Mona Lisa. Oui, on l'a décrochée de l'ouvre,
pour être exposé aux États-Unis. Elle vaut 500 millions de francs,
soit plus que le bateau lui-même. Alors on imagine à quel point l'équipage a dû être petit soin
de la passagère la plus célèbre du monde, pas exigeante pour un souvent plus.
Et en un mot commençant, le France est une réussite.
Dans le livre d'or, on peut lire ce mot d'un passager.
C'est la première fois que je suis heureux et fier de payer ponctuellement mes impôts.
Signé Louis de Funès. Car le France, effectivement,
c'est l'État actionnaire majoritaire de la compagnie générale maritime.
Évoque le navire. Le France accumule les transatlantiques et les voyages autour du monde.
Mais dans son s'illage, à travers les mers et au fini du temps, il voit l'époque changer, danger.
L'aérodrome du Bourget a reçu la visite du premier appareil commercial à réaction américain,
Veuilline 707. Ce géant de Sandouston était venu passer son examen d'admission sur le terrain
parisien. Dès novembre, il doit en effet assurer la liaison New York-Paris,
avec quelques 180 passagers en moins de 7h30 et dans deux ans sans escale.
Dès son lancement, en vérité, le France est condamné. Car la vie en réaction change toutes les habitudes.
Pour il n'a pas le luxe d'un transatlantique, bien entendu. Mais il est moins cher, bien moins cher.
Et lui traverse l'océan en 8h au lieu de 132. Le France est magnifiquement obsolète.
Alors, la navire se met à faire des croisières. En militaire année, dans les Caraïbes,
il sillonne le globe à la manière de Jules Verne. Il fait le tour du monde en 88 jours.
Il entre à Port-au-Prince, à Valparaiso, à Miami, à Rio, emmène ses passagers à l'île de Pâques,
à Tahiti, à Singapore. Et partout, ce sont les mêmes acclamations.
Et pourtant, le France périclite, il devient colosse aux pieds d'argile.
Dès 1965, il perd en effet plus d'argent qu'il en gagne.
Le transatlantique tente tout pour sauver son avis ramirale. Elle coupe dans son personnel en 1970.
Mais le monde du France continue à s'effondrer.
La même année, il accueille 20 000 passagers de moins que 5 ans plus tôt. Il devient déficiteur.
Comme un symbole, le 9 novembre, il apprend la mort de son tuteur Charles de Gaulle,
celui qui l'a fait grandir, celui qui l'a baptisé. Le France est presque orphelin, très mal en point.
Et voilà qu'arrive l'année 1973, celle du coup de grâce, le choc pétrolier, le prix du baril, et multiplié par quatre.
Or du Mazout, le France en consomme 600 tonnes par jour. Et c'est l'Etat qui paye la facture.
70 millions de francs de déficit en 73, 32 plus en 74. Le France prend l'eau.
Ce n'est plus qu'une question de temps avant que la France n'abandonne le France.
1er avril 1974, le Pagbo revient de son deuxième tour du monde.
Entre Dakar et le détroit de Gibraltar, les passagers et son équipage apprennent sans surprise aux infos
que leur bateau va être démantelé. Au grand dame de ce monsieur, Christian Pétret, le commandant.
Oui oui, ça ne se rend pas l'ambiance dans le sens général du terme, mais certaines personnes et surtout l'équipage
sont très vainquées sur leur avril et est triste de savoir que le navire va être désarmé.
Le France pour nous, c'était notre bateau. Ça fait toujours beaucoup de peine quand mon père sent bateau.
La triste nouvelle se précise le 8 juillet. Jacques Chirac, premier ministre de Valérie Giscard d'Esta,
annonce une date, le 25 octobre. Après 13 ans de voyage, après avoir transporté 588 000 passagers
et traversé 379 fois l'Atlantique, le France a vécu.
Pour l'équipage et pour les passagers, c'est indéchirement. Le journaliste aura su tout.
Ça surge d'ailleurs le 22 juillet dans la revue Satellar Review.
Quoi? Désarmé le France? Autant renier les truffes?
Empêcher le champagne de couler? Abattre les marronniers? Arracher les vignobles de Rothschild?
Jouer la Marseillaise sur un air de val se supprimer gendarque dans les livres d'histoire? Fermez le Louvre!
Renoncer à déguster les fodois? Cesser la fabrication des bérais? Déboulonner la tour Eiffel?
Faire sauter l'arc de triomphe? Briser tous les disques de Maurice Chevalier, brûler les livres de Zola?
Remettre les bras à la Vénus de Milau et fasser le sourire de la Joconde? Quoi?
Mettre France au rebut? Le France! Allons-enfants, tous au barricade!
Dis comme ça, la France a mal au France. La mort annoncée du bateau, c'est la fin d'un palace ambulant, certes.
Peut-être celle d'une époque, mais c'est surtout la suppression de 2 000 emplois.
1500 navigants et au sol entre l'Havre, l'Escale de Saumton et New York, ce sont 500 emplois qui sont menacés.
La transate, par licenciement, reclassement. Mais pour le personnel, la France, le France doit continuer, il le peut.
A bord du gros, le bruit enfle dans les cours civils va se passer quelque chose.
Gilbert Bordel, mécanicien, se souvient.
Là, on a commencé à chercher par quel moyen on pourrait faire pression pour sauver.
En fait, c'est pas sauver le France, c'était quand même sauver l'emploi de 15 à 1800 personnes,
de copains qui avaient passé l'arrivée là-dedans, qui avaient toujours fait ça.
Le France, c'est un outil. Je dirais, c'était surtout l'emploi des gens qui nous motivait.
La CGT voulait l'occupation du bateau au Havaké, avec la municipalité commise de l'époque.
Mais bon, faire un grand bazar, ça nous semblait pas forcément efficace et on préférait quelque chose de plus fort.
Mercredi 11 septembre 1974, il est 21h06, le France, comme prévu, s'approche du Havre.
Il revient de New York. Il a fait ce cas à la Saoubampton un peu plus tôt.
Il offre précisément à presque 3000 marins, sur la bouée LH4, dans le chenal du Havre.
Le commandant pétré surveille la manœuvre depuis la passerelle.
C'est l'une des dernières fois, pense-t-il, avec émotion, qui fait entrer ce bateau dans son port d'attache.
Sur le quai, les Havres sont au rendez-vous.
La 377e transatlantique devrait s'achever sans difficulté.
Il lui en reste deux, pense le capitaine.
Plus que deux voyages, il quittera son avis à regret.
Ce que le commandant ne sait pas, c'est qu'en fait, il n'y aura pas d'autres voyages.
Ils sont 50, 60 peut-être. En quelques secondes, ils ont envahi la passerelle.
Ils encerclent le commandant et ses officiers.
Christian Pétré les connaît bien. Ce sont les vestes blanches, les personnels hôteliers, enfin presque tous.
C'est d'abord l'incompréhension, puis la cacophonie, les alarmes se déclenchent sur tout le navire.
Elles surprennent les passagers, mais pas à l'équipage.
Car c'est une mutinerie, mesdames messieurs.
Oui, comme autant de la royale.
Le commandant n'est plus maître à bord.
Il l'obéit maintenant aux ordres d'un petit homme trapu d'une cinquantaine d'années,
les jours recouvertes de favoris tout fues.
Un homme qui porte dans sa poche un moulin, un poivre ouvert,
prêt à aveugler le commandant s'il refuse de coopérer.
Il s'appelle Marcel Rolin.
C'est le commandant du comité Inter Saint-Digal et il leur donne de jeter l'encre en plein lancheur.
Il est 21h47, le combat de la dernière chance commence.
Les petits mouchoirs d'effort ne bougent plus, pauvre sémaphore lana.
Les grandes baleines électriques ne glissent plus vers l'Amérique.
Un sang de rouille efface leur sillage.
Les grands pâtes beaux qui cesse tombe, ont le chalpeau sur la tempête.
Les boïmes sont des tricheurs, ils volent le temps et les tièdeurs
des nuits d'amour pour l'Amérique.
Les grands pâtes beaux sont morts, et petits mouchoirs d'effort
ne bougent plus, pauvre sémaphore lana.
Les grandes baleines électriques ne glissent plus vers l'Amérique.
Un sang de rouille efface leur sillage.
Les grands pâtes beaux qui cesse tombe, ont le chalpeau sur la tempête.
Ils regardent dans les avions qui passent. Leur gros ventre coûtait trop cher aux épiciers
du mâle de mer, et nous irons faire nos amours sur plan de vol.
A faire son cible, Fabrice Drouel.
On s'est émis d'accord avec le copain qui était parti à Sassampton, qui était rangé des gens.
C'était un très bon copain, mais il n'a jamais eu une mémoire.
On avait toujours peur qu'il se gourde dans les codes.
On avait dit, dans les hypothèses qu'on avait, qu'ils immobiliseraient le bâton sur rade.
Il y a l'heure pour immobiliser le bâton sur rade, des gens devaient me dire,
tu m'apporteras des oranges.
Ils m'appellent en mer, puis ils me disent, ils m'envoient des oranges.
Ils me disent que t'es sûr, puisque je te le dis, espèce de con qui m'a dit, alors là, j'ai dit bon, c'est bon, ça va passer.
Allô France, allô France, vous êtes dans le chenel, qu'est-ce qu'il se pense, etc.
Comme on l'a dit, je ne suis plus madre de ma manœuvre, on est mouillé là, terminé.
C'est par code, en effet, que les butins du France communiquent avec les syndicalistes à terre.
Apporter les oranges, d'abord, on l'entendait.
Puis c'est bien le bon jour d'Alfred entre Saint-Rampton et Le Havre pour annoncer le début de l'opération.
Allez mener, façon commando.
Par celles relins, le chef du mouvement est un ancien des forces françaises libres,
passés par le 1er bataillon de fusil et mara commando, plus connu sous le nom de commando kiffer.
Oui, il est l'un des 177 Bérévaire qui ont débarqué sur la plage d'Houestréa, le 6 juin 1944, les seuls français du débarquement.
Autrement dit, l'esprit de résistance, ça le connaît, buta, plutôt que mouton.
Sur les quais, c'est la stupéfaction, suivie de l'allégresse.
Les femmes de marins, leurs enfants, les commerçants du Havre, tous sont pris de foris.
Et s'ils gagnaient, et si le France continuait à naviguer?
Le Havre est profondément attaché à son bateau, émotionnellement bien sûr, mais financièrement aussi.
Car il n'y a pas que les emplois de l'équipage qui sont menacés, c'est toute l'économie de la ville qui est en vangé,
à chaque retour du France, ses jours de fête, les bouchées, les boulangers, les cavices, les pâtissiers,
avant la tour de bras aux marins heureux de retrouver leurs familles.
Les hôtels se remplissent, les touristes affluent, en attendant d'embarquer pour New York ou simplement pour visiter le bateau.
Par exemple, à chaque retour dans le port d'attache, il faut bien laver l'insalle.
Des centaines de tonnes, et bien, c'est la blanchisserie d'orwell qui s'en occupe.
Elle ne vit presque que de ça. Le Havre a tant souffert de la guerre, le France la fait revivre.
Alors que ce report, des musiciens commencent à jouer pour les mutins,
à bord, l'équipage annonce aux passagers qu'il occupe le navire pour une durée limitée.
Les clients exultent, trop heureux de ce supplément inattendu. Ils applaudissent.
Les marins ouvrent le champagne, offrent le whisky et le thé, et entament la première nuit de l'occupation du France, une nuit de fête.
Car c'est une grève, pas une prise d'otage.
Les 1266 passagers se sont donc débarqués le lendemain sur le carphérie Viking 2.
Mais ils ont pris soin de remplir généreusement la caisse de grève.
Souris, racolades, pleurs parfois, membres d'équipage et passagers se séparent en en tenant, ce n'est qu'à nous revoir.
Et voilà maintenant les marins du France, seul en mer.
Vendredi 13 septembre, J-Plus 2, Marcel Roland donne une conférence de presse.
Nous avons décidé de faire quelque chose de spectaculaire pour attirer l'attention du gouvernement,
à discuter nos problèmes. Tant qu'il y a rapport à ce dialogue d'engager, nous ne bougerons pas d'ici un point, c'est tout.
Le commandant ne pousse à l'extrême et à un moment donné, il m'a dit, c'est plus possible, on va se prendre dans l'orain de la bouée, d'une bouée quelconque, nous sommes longs.
Ils ont pris par avant, par l'arrière, il faudrait être sous prison, au commandant bouillé.
Nous aussi, on ne voulait pas aller dans les digues, on pourrait très bien qu'il y ait une heure comme ça.
Il a parti en français, il n'est pas à Vendres, il est à nous, il est au contraire Vabre.
C'est quand même un objet de valeur, un chef-d'oeuvre du jeune maritime.
Ce navire-là, il ne peut pas partir, c'est pas vrai.
Le ton est donné, l'équipage ne lâchera rien.
Non, par question d'abandonner un si bon navire, encore moins se faire licencier.
Non, le France doit continuer à naviguer.
Les butins veulent qu'ils ne soient pas mis au rebut avant 1978 et que d'ici là,
la transatlantique lui avait trouvé un remplacant moins coûteux ou moins un nouveau modèle économique.
En attendant que les négociations commencent, l'équipage bloque le chenal du havre.
Les plus gros bateaux, pétroliers et minéraliers ne passent plus.
À bord, c'est la tente.
Dans l'ordre, les officiers continuent leur car sur la passerelle, les corvées sont triplées,
la télé et la radio fonctionnent en continu comme le standard téléphonique.
Il y a même quatre séances de cinéma par jour, les salles de sport sont ouvertes
et le personnel se réunit quotidiennement dans le théâtre
autour d'un chef qui l'a élu en la personne de Marcel Rolla.
Chaque matin, à 9h30,
Ante s'élucite un conseil avec six autres grévistes chargés comme des ministres
de l'intendance, de la vie intérieure, des loisirs, des cas sociaux,
des cas médicaux, du budget, de la formation
et tous les jours est imprimé le journal de rêve.
Le, entre parenthèses, là, France en Hale, c'est le titre.
Il fait beau. Le navire appartient à son équipage qui semble recommenter moins une mécanicien brodage.
Il y avait quelque chose d'extraordinaire, c'est que les gars se faisaient un point d'honneur
à mieux tenir le bateau encore que quand ils n'étaient pas les décideurs.
J'ai jamais vu le bateau aussi propre.
Tout était entretenu tous les jours et, bon, les gars ont été un mois sur grève non payés,
quand même, pour ces eux qui tenaient la caisse de la buvette équipage,
ils arrêtaient bien plus d'y dire.
Après tout, la transacte de nos emmerdes
ont distribué la buvette équipage parmi l'équipage.
Ils ont redonné au centime près.
Il n'y a pas eu un vol, il n'y a rien eu pendant le conflit.
Les gars, c'était responsabilisé ou trans,
ils tenaient à rendre le bateau sans qu'il n'y ait aucun reproche.
Et ça s'est passé comme ça.
Mais l'État n'a pas l'intention de céder.
La date du désarmement est confirmée.
Les deux dernières transatlantiques sont annulées
et une plainte est déposée pour mutinerie.
Jacques Chirac maintient sa position sur France Inter le 19 septembre.
Dans une période, je dirais, où l'austérité et l'effort sont indispensables,
est-il raisonnable d'imposer au contribuable national
le paiement d'une somme aussi importante,
qui représente, je le rappelle, par exemple,
la construction de deux hôpitaux par an,
qui permettent de donner une subvention directe à des gens
qui ont des revenus extrêmement élevés,
et qui, d'autre part,
Dieu sait que je ne suis pas xénophobe
et que je n'ai rien contre les étrangers,
mais qui sont à plus de 3 quarts, à plus de 75% des étrangers.
Et bien, je vous dis tout de suite que ce n'est pas la politique sociale
qu'en tant favoriser le gouvernement.
C'est le type même de politique de classe.
Voilà donc un premier ministre de droite
à bas, un bien de luxe et des syndicats de gauche
qui prennent la défense d'Hikaviya rédégal.
Juis jour, après le début de la mutinerie,
dans ce qui semble être le monde à l'envers,
il n'y a pas l'ombre d'une négociation.
A qui le comité de défense organise
autour du maire communiste André du Romea?
Il lance une pétition nationale
des milliers de avrées manifeste tous les jours.
Et on chante,
« Jisgar, si tu continues les marins du France,
te botteront les fesses.
Jisgar, si tu continues les marins du France,
te botteront le cul, ambiance. »
Le bateau est maintenant à 3 ou 4 kilomètres du port.
On le voit au loin, immobile, seul.
Le gouvernement fait le choix du blocus.
Des patrouilles de la Marine nationale
le surveillent d'opprès.
Arrête les curieux qui s'approchent à moins de 100 mètres.
Et pas d'exception.
Y compris pour le maire du Havre.
C'est donc par mégaphone
qu'ils s'adressent aux grévistes pour leur donner du courage.
Même le prêtre envoyé pour dire la messe
est refoulé par les forces de l'ordre.
Les vivres elles,
sont soigneusement contrôlées avant d'être embarquées.
Le courrier d'accord,
passe pour les légumes,
mais c'est seulement après d'apres
une négociation que les cigarettes, par exemple,
sont autorisés.
À bord, le fourrier du début
laisse place progressivement à la lassitude.
C'est qu'il est dur de mobiliser les troupes
quand elles voient leur maison depuis les hublots.
Certaines épouses commencent à trouver le temps, non.
Comme la test s'est extrait du journal de grève.
Vendredi 20 septembre, J plus 9.
France horoscope.
Santé.
Ménagez votre coeur.
Ne lui imposez pas de fortes émotions.
Vous éviterez une usure qui aurait tendance
à progresser à votre insu.
Saturday 21 septembre, J plus 10.
Profession.
Vous intéressez un travail long et munitieux.
Vous aurez le plaisir de le bien terminer.
C'est genre là, un homme saute par des subords.
Un garçon d'hôtel de 23 ans.
Il enveloppe ses valises dans du plastique
et les balance par le hublot de sa capine.
Puis il se jette en maillot de bain à la manche.
Il voulait partir, mais il n'osait pas demander la permission.
Dans cette égœur d'usure, les butins accusent le coup.
Marcel Orlin en a bien conscience.
Nous avons percé la piscée.
On lit les goins qui tremblent.
Enfin, il y en a à s'utiliser.
Alors les gens qui tremblent peuvent débarquer.
C'est normal.
On a le conscience moral.
On ne veut pas séquestrer et n'empêcher
à votre partie pour des problèmes familiaux.
Parce que c'est marrant.
Ils sont à voir quand même depuis 13 jours
plus de voyages.
Ça fait très longtemps qu'ils sont là,
qu'ils n'ont pas vu leurs femmes et leurs enfants.
On est près du peu.
Vous voyez, c'est un...
C'est normal, c'est dur.
Mais la grosse partie est là et elle tient.
France Oroscope, 23 septembre, J++12.
Profession, vos affaires sont en bonne voie.
Ne vous laissez pas les soutenir votre effort jusqu'au bout.
Et si le horoscope plus ou moins horoscopique disait vrai.
Et si le gouvernement plie avant l'équipage.
Le 23 septembre,
le ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski
laisse entendre que le France
pourrait être utilisé pour décroisir bon marché.
Et si le gouvernement n'a pas le droit
que le France pourrait être utilisé pour décroisir bon marché.
Cette solution, la CGT l'avait déjà proposée.
Et voilà le commencement d'une victoire inespérée.
Mais les marins à guéris savent que le danger
ne provient pas de la terre.
Il vient de la mer.
Du large.
La déclaration de Michel Poniatowski
aurait pu faire basculer la mutinerie
du France du côté des victoires héroïques.
Et peut-être les marins auraient-ils gagné
si le temps ne s'était pas gâté.
Car le vent se lève au large du havre.
Autour du France,
ce sont des creux de 5 à 6 mètres,
des brasques de force 8 à 10.
Le paquebaus se coué et jette une deuxième encre.
Mais la tempête est si forte
qu'elle fait vrier le navire.
Voilà le France qui dérape
et qui risque d'aller vers la côte.
Le bateau est en danger, il faut partir.
Mardi 24 septembre, 8h30,
le paquebaus lève ses deux encres.
Après 13 jours en rade du havre,
il met le cap vers le cotentin
pour se protéger des vents dominants.
C'était un navire isolé,
c'est maintenant un navire fantôme
à la recherche d'un abri.
Il longe les plages
débarquements et mouilles au large
près de Cherbourg.
Le cou est rude,
le France est plus seul que jamais.
Quelques curieux de Saint-Bapt
approchent leur bateau de ses visiteurs
à n'attendu alors que les autorités signalant
au France qu'il n'a plus le droit
de revenir au havre.
Passagers,
l'écrivain Yves-Salot raconte.
Les jours se succédant,
les semaines,
même le moral à bord
en prenait un coup,
puis après il a commencé
à m'agir de gens qui ont pu quitter
le bateau comme ça officiellement,
bien sûr, mais enfin,
moi j'ai pu débarquer à Saint-Valhaugre,
on était une quarantaine à ce jour-là
pour pouvoir rejoindre nos familles.
C'était un coup d'épée dans l'eau,
c'était cuit, c'était cuit depuis
de longtemps, la décision était prise,
c'était pas possible de continuer.
Vient le temps des désillusions
et des défections.
Le 24 septembre,
sept grévistes quittent le navire,
puis une vingtaine de vingt-cinq,
vingt-sept le lendemain,
trente-six de vingt-huit,
huit le vingt-neuf,
quatre-vingt-trois le deux octobre.
J plus vingt-et-un,
journal de rêve,
trois octobre.
Mis au point, nous ne pensons pas
qu'arroser les collègues qui craquent
et qui partent soit une solution.
Nous vous demandons de rester sérieux
depuis le début, les officiers se montrent
prudemment neutres.
Le personnel mardi, lui, c'est que la classe,
la casse sera limitée, qu'il retrouvera du travail
sur d'autres navires.
Le personnel de service, en vanche,
n'a aucune garantie, il ne sera pas reclassé,
il sera licencié et devra se débrouiller seul.
Depuis sa retraite forcée dans le Côte-Antin,
l'équipage du France n'a plus la même force
de négociation.
Le port du Havre a repris une activité normale.
Les mutins se battaient pour sauver leurs navires,
les voilards éduyaient négocié un retour au Havre
pour continuer le combat à qu'est-il.
Le 8 octobre, il reste 700 membres
d'équipage à bord.
576, accepté l'accord proposé
par le gouvernement et la Transatlantique,
le retour au Havre
est l'abandon des poursuites judiciaires
à condition d'arrêter à grève.
Le lendemain, 16 jours après d'avoir mouillé à Saint-Va,
la France revient au Havre,
la tête haute dit le journal, mais
on a peine à y croire.
Car un constat s'impose.
Au bout de 28 jours, le plus long conflit
de l'histoire de la marine marchande
prend fin, les révoltés du France
ont perdu leur bras de fer.
Le paquebot lève l'encre à 14h48
et se met en marche un très faible allure.
C'est le dernier voyage du France.
Il entre dans le port du Havre
en silence,
le silence des jours de deuil.
Sur le quai, les Havres sont là.
Mutique, ils regardent
le paquebot s'avancer.
Puis il y a des pleurs,
les trois coups de cornes de brume
et enfin les applaudissements, les vivas,
les exclamations, ils ont perdu lui.
Mais ce sont de magnifiques perdants, ces marins.
D'ailleurs, ils sont à l'image
de leur bateau. La victoire
était impossible, le combat
désespéré, mais ils s'y sont
plongés de toute leur force, avec tout leur panache.
Ils accostent sur le quai,
Yoannes Couvert.
Il est 18h18
en ce 9 octobre
1974.
La fête est finie.
Le France,
un peu comme l'avion le concorde,
n'est plus que le souvenir d'un luxe
bien de son temps, d'être anglorieuse.
Sa disparition est un symbole
parmi d'autres, mais il est fort.
De nouvelles aires, celles de la crise économique
et de la fin des moyens de transfert
énergivores, tout éluxieux.
Sous-titrage ST' 501
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France inter,
affaire sensible,
Fabrice Drouel.
Aujourd'hui, vie et meur,
c'est l'heure du Pac-Beau de France
avec notre invité Christian Clair.
Bonjour.
Réalisateur, scénariste, ancien collaborateur
de France Inter et des autres chaînes
de Radio France.
Vous êtes l'auteur de deux livres
sur ce Pac-Beau,
intitulé à Bord du France.
Et France, un rêve de géant.
Les deux livres étant co-écris
avec Claude Vilaire,
une grande voix du Pac-Beau France inter.
Christian Clair.
France bleue à Rouen.
J'imagine que, pour un orment,
le France doit avoir une valeur
et une saveur particulière.
D'autant plus que mon père
travaillait à la transate.
Il ne travaillait pas sur le Pac-Beau France.
Il était sur les bananiers, mais effectivement,
c'est quand même le quotidien,
enfin, pas le quotidien, parce que c'était un autre monde.
Les marins qui travaillaient
sur le France,
franchement, c'était un peu l'élite
de la transatlantique.
Moi, j'ai baigné dans cet univers marin.
Effectivement,
c'est une histoire magnifique.
Je sais que, en écoutant,
c'était très bien ce que vous avez raconté.
Et bravo aussi à Romain Weber
qui a fait ce travail avec vous.
C'est vrai que ça m'émeut
toujours d'entendre les marins,
Gilbert Maudel, Marcel Rolein.
En plus, ils ont, en plus,
une faconde, une façon de parler
qui est absolument formidable.
Mais c'est ça qui est formidable aussi,
j'ai eu la chance d'interviewer
aussi le commandant Croisile.
Une série aussi pour la radio
sur le pago France avec Claude Vilaire
toujours. Et c'est vrai
qu'ils avaient une façon de parler
absolument remarquable
d'un autre temps, peut-être, d'un autre siècle aussi.
Mais c'est la confrontation
des deux accents.
Ça montre bien ce qu'était France.
France n'était pas simplement l'élite,
la première classe, le caviar.
France était aussi l'essoute.
Il y avait l'amour de leur travail,
qui aimait leur pago,
qui aimait la mer,
et qui aimait rendre servir
les passagers, qui restaient
là pendant cinq jours à bord.
Ce commandant Croisile dont vous parlez,
c'était le premier commandant
du France?
Oui, absolument, le premier commandant
du France, c'est lui qui a fait
la traversée inaugural
ce 8 février 1962.
Alors ce qu'on peut dire
aussi, c'est qu'ils avaient
évidemment rencontré ce jour-là
une tempête, ce n'était pas la tempête du siècle,
mais c'était une sacrée grosse tempête quand même.
Et donc tout le monde a été malade,
y compris Julien Créko et tous les invités
à bord. Mais
le commandant Croisif, il l'a lui-même
a dit à la fin que le France
c'était superbement bien comporté
dans la tempête. Il avait
des stabilisateurs, il ne vivrait pas,
c'était quand même une sacrée prouesse
technique, c'était le plus grand pago
qu'il y avait à l'époque, peut-être pas le plus beau
mais en tout cas, c'est vrai
qu'on pouvait en être fiers techniquement,
on peut en être fiers. Et c'est vrai qu'en France
on sait faire des bateaux depuis
un plus d'un siècle, un siècle et demi maintenant
avec les chantiers de l'Atlantique
et ça continue maintenant.
Avec quand même la concurrence, l'Italie
Oui mais non.
Ah bon, bah écoutez
Franchement
je ne sais pas si c'est un bateau qui s'appelle l'Italie d'ailleurs
Franchement, cette grève
d'abord est-ce qu'on peut la qualifier
de mutinerie déjà?
Alors moi je dirais pas là
Mais il y a un côté violent dans la mutinerie en fait
C'est-à-dire que les marins ne diront pas
mutinerie parce que la mutinerie c'est très grave
et c'est même juridiquement
condamnable. D'ailleurs
la compagnie avait déposé plainte
pour justement rentrer dans ce cadre
Et les marres
Elle avait débouté sur cette accusation là
j'imagine. C'est ça, mais non ils ont
enlevé la plainte, en fait c'était juste pour faire pression
Ils ont enlevé la plainte
à condition que le franc se rentre
bien au port du Havre
et que tout se passe bien, aussi ce qui s'est passé
au mois d'octobre, après 28 jours
d'occupation, voilà.
En fait, les marins
c'est surtout les gens qui
travaillaient dans les services
qui ont pris en otage
un peu le navire. En fait
ils ont occupé
leur usine. Oui c'est une occupation
de locaux en fait, c'est ça? Voilà, c'est ça
une occupation d'usine, donc là
il se trouve que c'est un bateau, donc c'était sur l'eau
mais c'est vrai que la mutinerie c'est quand même
très très vieille. Mais de toute façon
c'était violent, tout de suite.
Ce qu'ils ont fait, c'est à la fois
du panache, mais c'est quand même
quelque chose, un geste violent de toute manière
On se demande
si ça avait, on pense
mais c'est toujours facile de penser après
qu'il n'y avait aucune chance
parce que quand l'État décide
de faire des économies, on sait
trop la réalité
de cela. Aujourd'hui en fait c'est une scène
cette époque là à commencer avec la fin
de la fin du France.
Il ne pouvait pas gagner
les marins.
Tout de suite on n'aurait pas dû
concrètement
construire ce navire. Dès le départ
c'était presque un acte mourné
parce qu'en fait dès le départ
ce qu'il faut bien
remettre
dans l'esprit c'est qu'on sort
de la guerre.
On a tout à reconstruire
et la transatlantique
la campagne général transatlantique
est torfeline
de son plus beau, pas de beau, le Normandie
et donc
elle n'a plus les armes
pour avoir le prestige qu'elle avait auparavant.
Elle a des petits paquebots, elle a un île
de France qui était un paquebot magnifique
mais qui fallait
changer en transporteur de troupes
donc il fallait tout le refaire
et elle a
une prise de guerre qui est le repas
une prise de guerre à un bateau allemand
qui a été rebaptisée
mais en face il y a
le Queen Mary, le Queen Elizabeth
il y a United States qui a un navire absolument incroyable
qui a
fracassé la vitesse qui a pris le ruban bleu
et puis personne ne pouvait
aller contre ça.
Et en fait ce qui s'est passé c'est que
on était dans la quatrième République
et quatrième République ça change tout le temps
c'est tout le temps des gouvernements qui sautent
et en fin de compte ils ont perdu 5 ans
pour se décider de faire
un grand liner et non pas de petits
comme la raison
aurait dû l'emporter.
On se retrouve dans 3 minutes
Christy Vanclerre, on verra ce que sont
devenue ensuite, c'est marrant.
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durée :00:56:14 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - fqdfq