La source: 4 août 1962, chute et mort de la femme éternelle
Radio France 9/7/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript
François Sainte-Terre.
Aujourd'hui dans Affaire sensible, Marilyn Monroe chute et mort de la femme éternelle.
Dans la nuit du 4 au 5 août, à Los Angeles, l'actrice star d'Hollywood
sucombe à une overdose de barbiturique, elle a 36 ans.
Les États-Unis se réveillent si dérêts.
C'est impossible, une icône ne meurt pas.
Et pourtant, la photo de la chambre du lit où elle était retrouvée gisante,
un téléphone encore en main noir cisbelles et biens les unes des journaux du monde entier.
Mais derrière la créature qu'elle s'était forgée, construite,
sous les boucles platines et les yeux de biche,
l'héroïne de certains n'aimait chaud était bien plus qu'une ravissante idiote
comme certains l'ombêtement baptisaient.
Non, bourreau de travail.
Elle enchaînait les tournages, prenait des cours de théâtre,
assurait les parties chantées de ses films.
Le destin de Marilyn Monroe s'est subi une femme talentueuse et militante
dans une industrie du cinéma gangrénée par les violences patriarchales.
Il suffit pour le comprendre de se plonger dans les derniers mois de sa vie.
Notre habité aujourd'hui, nous, invitée, le sont deux.
Raphael Baillot et Céline Chassé, réalisatrice du documentaire Marilyn,
femme d'aujourd'hui diffusée en 2022 sur France 2.
Affaire sensible, une mission de France Inter, diffusée en direct,
récit documentaire Constance-Vilanova, coordination franco-nière,
chargé programme à la bécadonnante, réalisation et l'invisio.
Fabrice de Rouelle, affaire sensible, sur France Inter.
Et j'en viens ainsi, il y a une nouvelle navrante
qui nous a frappé de stupeur cet après-midi.
Une des femmes les plus belles du monde,
une des plus adulées, Marilyn Monroe s'est suicidée
dans sa somptueuse demeure de Los Angeles.
Mais comment cela est-il arrivé ?
À vous, Jacques Salbert.
Marilyn Monroe, les spectateurs français, l'avait découverte
en voyant un film qui s'appelait Niagara,
en voyant cette jeune vamp blonde,
le corps dessiné par une robe mouillée par la pluie,
et on s'était dit, voilà,
une des plus belles, une des plus ravissantes filles
que nous est exportée Hollywood.
5 août 1962, 10h30 du matin,
dehors la chalente épouffante de l'été à Los Angeles,
dedans le froid d'une salle sans fenêtre
au sous-sol des palais de justice.
Ils sont trois autour de la table.
Le docteur Thomas Noguchi,
son assistant Eddie Day et John Miner,
le procureur de la ville.
Trois types alignés,
trois hommes angoissés à l'idée de soulever la bâche en plastique
qu'ils vont devoir soulever.
La dépouille,
il y avait extract de l'étagère coulissante
du quasi-aninox numéro 33
de la mort du palais de justice.
Noguchi ajuste ses lunettes et ses gants,
le jeune légiste et son concentre.
Il sait qu'il s'apprête à examiner
et donc à endommager l'un des corps les plus célèbres du monde,
l'un des plus désirés également.
Il retire enfin l'audra en plastique,
un frottement synthétique déchire le silence.
Sur le petit pied blanc qui dépasse,
on avait accroché une étiquette portant le numéro
81128,
nom de la défainte,
Norm Jean Baker,
nom de scène,
Marilyn Monroe,
âge,
36 ans.
Il est 10h30 passée,
Noguchi s'approche,
l'autopsie commence.
Le corps non embômé est celui d'une femme de 36 ans,
de type cocasien,
normalement développé,
bien nourri,
faisant 53 kilos
et mesurant un mètre sonore.
Les cheveux sont blondes et colorés,
les yeux sont bleus.
Prélèvement,
du sang non embômé
est prélevé en vue d'une analyse
de la quantité d'alcool
et de barbiturie qu'il contient.
Les contenus du foie,
des reins et de l'estomac,
ainsi que l'urine
et le contenu de l'estomac,
subiront une analyse toxicologique ultérieure.
La photo postmortem,
ajoutée aux dossiers de police,
est désarmante.
Sans le cuisson,
noir et blanc,
les heroines des hommes préfèrent les blondes
à le visage flasque.
Elles portent l'estigmat
de l'ablation du cerveau
nécessaire
pour déterminer les causes de sa mort.
Sa chevelure est plate,
raide,
la bouche est gercée,
entre ouverte,
mais connaissable.
Éteinte,
censée boucler ses lèvres rouges,
sans son enveloppe glamour,
Marilyn Monroe
redevient Norma Jean
pour l'éternité.
Le corps est lavé avant d'eau.
Le lundi 6 août à l'aube,
c'est autour du toxicologue
de Vénécent Expertise.
Dans son laboratoire,
il analyse
une série d'éléments matériels,
des flacons de médicaments
retrouvés sur la table de nuit
de Marilyn,
ainsi que des prélèvements
de son sang,
de son foie,
de ses intestins,
de son urine.
L'expert remarque
la présence en surdose
d'un butal,
un barbitirique
utilisé comme somnifère.
Son corps
en contient
environ 10 ans
plus que la dose
thérapeutique normale,
mais aucune trace d'alcool.
Alors qu'elle a raffolé
le jour de sa mort,
l'actrice n'a pas but de champagne.
Le 10 août 1962,
le docteur Noguchi
remet son rapport
d'autopsie finale
et évoque
une forte intoxication
barbiturique
due à l'ingestion
d'une surdose.
Dans la rubrique
type de mort,
il écrive le terme
suicide
qu'il a fait
de nain.
Probable.
Donc,
suicide.
Probable.
8 jours plus tard,
le 18 août 1962,
Theodore Curfey,
médecin légiste,
annonce en conférence
de presse
les conclusions d'autopsie.
Dans notre enquête,
nous avons appris
que Miss Monroe
a souvent voulu abandonner,
se retirer
et même mourir.
A plus d'une occasion,
dans le passé,
alors qu'elle était
déçue
et déprimée,
elle avait fait
une tentative
d'autopsie.
Elle avait fait
une tentative
de suicide
en utilisant
des sédatifs.
A
ces occasions,
elle a appelé
à l'aide
et a été
secourie.
D'après les informations
recueillies
au soir du 4 août,
il nous semble
que le même schéma
s'est répété,
sauf pour le sauvetage.
Ma
conclusion,
c'est que la mort
de Marilyn Monroe
a été causée
par l'auto-administration
d'une surdose
de sédatifs
et que le motif
de la mort
est probablement
le suicide.
Le rapport
de toxicologie
finale,
selon lequel
les barbituriques
précédemment signalés
ont une dose letale,
a été
positivement
identifiée comme
n'imbutale
par le toxicologue.
Clap de fin.
Marilyn Monroe
aurait succumbé
à une mort d'ose
de barbiturique.
Ultime appel à l'aide
non-entendue.
Bien au-delà
des frontières
des États-Unis,
le monde frémit.
Les fans affolent.
Comment expliquer la mort
si soudain d'une déesse,
comment envisager
46 ans,
pleine de vie,
celle qui avait
tout,
à mi-fin,
volontairement,
à ses jours.
Ça ne peut pas
s'éteindre
une étoile.
Si Marilyn Monroe
a bien succumbé
à une mort d'ose,
des indices
qui pressageaient
sa chute
ont essaimé
pendant
les derniers mois
de sa vie
et des hommes
janvier 1962,
changement de décor.
Cet hiver-là
est assez rare
pour le noter
Inej à Los Angeles.
Marilyn vient de s'acheter
pour la première fois
une maison
pour elle seule.
La ville,
depuis l'impli,
se situe à Brentwood,
quartier paisible
et conçu
dans le Westside
à 12 300
au 12 305
feet
Eleanor Drive.
Son ex-Marie,
la star entretenue
de baseball,
Jody Maggio
a payé
une partie
de la porte
personnelle
pour le crédit.
Lui,
elle l'est
poussée
en janvier 1954.
Le couple
de stars
a divorcé
en octobre
de la même année.
Cette
véritable
armoire
à glace
au visage
taillé à la serpe
était un joueur
légendaire de baseball.
Mais
dans les chambres
plus varié avec elle
mais toujours là,
il aussi entre violence
et grand geste
pour implorer
le pardon
de son ex-femme
qui traverse
une belle phase
de dépression.
Di Maggio
est bel et bien
l'un des bourreaux
de la crise.
Caché au fond
d'une impasse
en angle,
les murs crèmes,
la villa
ne paie pas de mine
quand on sait
qu'on est
la propriétaire.
Une dépendance
pour les amis
relié
à la maison principale
Marine
n'a jamais eu de chez elle.
Elle est passée
des foyers
aux locations
à bas prix
puis au grand hôtel.
Alors,
la meublement est sommaire,
quelque chose
dans le salon,
un matelas
même le sol
dans la chambre
et des rideaux
épais.
Seuls objets précieux
c'est deux téléphones,
un rose
pour les appels
lambda,
un blanc
pour les privilégiés
comprenait
les proches
ou les amants.
Chacun dotait
d'un fil interminable
permettant
sur la moque et de baisse
dans n'importe quel pièce
à l'abri
des horizons discrètes.
L'autre chambre
c'est celle
Eunice Murray,
sa gouvernante,
une ancienne infirmière
psychiatrique
aux allures de vérité
entrassurante.
C'est l'unais de papillon
éternellement sur le nez.
Elle a été placée
au côté de Marine
par le docteur Alph
Greason,
le psychiatre
de l'actrice.
Chargé de l'accompagner
partout,
elle sera les yeux
d'un Greason inquiet
pour sa patiente.
Théliott Quoi,
Marilyn
s'autodétruit
à petit feu.
Après
une tentative de suicide
sur le tournage
des désaccès
au printemps 1960,
quelques mois
plus tard,
on l'envoie
à l'hôpital
Payne-Whitney
de New York.
Alors qu'elle pensait
partir en cure
de repos,
elle était
escortée
dans une cellule
capitonnée.
Elle basse
quatre jours
dans cet institut
psychiatrique
cauchemardesque.
Un séjour douloureux
qui raconte
dans une lettre
à son psychiatre,
Ralph Greason.
Le 2 mars 1961,
je reconnais
que j'ai poussé
la métaphore un peu loin.
Mais j'ai piqué
cette idée
dans Troublé-moi ce soir,
un film
dans lequel j'ai tourné
il y a longtemps.
J'ai pris une chaise,
pas trop lourde,
et je l'ai balancé
volontairement
contre la vitre.
Ca n'était pas facile
parce que je n'ai
jamais rien cassé
de ma vie.
J'ai dû m'y reprendre
à plusieurs fois
pour obtenir un petit
morceau de verre brisé.
Ensuite,
j'ai caché
le bout de verre dans ma main
et je me suis assise
tranquillement
sur le lit
en attendant qu'ils arrivent.
Ils sont arrivés
et je leur ai dit
que s'ils me traitaient
comme une folle,
j'agirais comme une folle.
J'avoue que la suite
est grotesque.
Je leur ai fait comprendre
que j'allais me tailler
les veines
et ne me laisser pas sortir.
Ce que je n'aurais jamais fait
car comme vous le savez,
Dr. Grinsson,
je suis une actrice
et je ne m'infligerai
jamais volontairement
ni marque,
ni blessure.
Je suis bien trop vaniteuse
pour cela.
Rappelez-vous,
quand j'ai essayé
d'en finir,
j'ai fait cela
très soigneusement
avec dix comprimés
que j'ai avalé
avec soulagement.
En mars 1961,
elle sort de l'hôpital.
Sous une eau et de flash
de photographes,
brushing impeccable,
rose blanche en septains,
Marilyn a fait
mon reporteur
qu'elle se sent beaucoup mieux.
Voilà deux ans
que Marilyn consulte
le psychiatre d'Hollywood.
Là à cinquantaine,
Marc Cisterfroydien,
cheveux grisonnant et moustache,
Ralph Grisson
accompagne bon nombre d'acteurs.
C'est lui
qui a conseillé à Marilyn
de s'acheter la petite maison
de Brentwood,
de se créer un foyer
seulement quelques cols
mètres de chez lui.
Elle doit rester
dans son giron.
Les consultations commencent
au début de l'année 60.
Elles sont censées avoir lieu
dans le cabinet du médecin
à Beverly Hills.
Mais quand les angoisses
de Marilyn atterrassent,
incapables de bouger
et se noyant dans l'alcool,
Grisson se déplace chez elle,
en voisin donc.
Peu à peu,
la relation psychiatre-patiante
se met en un transfert démesuré.
Elle l'appelle plusieurs fois
par jour,
qui t'a le harcelé.
Marilyn s'invite chez les raisons,
Dean,
avec les pouces du psy
dans leur ville
là, au style colonial,
se lit d'amitié
avec leurs filles
et dort parfois sur place.
La déontologie médicale
n'existe plus.
Marilyn retrouve le père
qu'elle n'a jamais connu.
Grisson,
prend son fils
et lui,
lui,
lui,
lui,
Grisson
prend de plus en plus
le contrôle de sa vie,
garde un œil
sur ses fréquentations
et ne cesse
de lui renouveler
ses ordonnances
de barbiturie
qui la tue
à petit feu.
En vérité,
c'est une codépendance
qui s'installe.
Dans le secret
des consultations
avec Grisson,
Marilyn raconte,
sans doute,
la petite norma Jean Baker,
en néant 1926,
son enfance
cabossée
de celle
sa mère, Gladys Baker,
un papillonné
autour d'Hollywood,
sans jamais réussir
à passer à l'écran.
Elle a fini
derrière les grilles
du sanatorium
de Rock Heaven,
un institut psychiatrique,
non loin d'ici,
à Los Angeles.
Sans père,
sans mère,
avec une grand-mère
atteinte de démence,
Normachie
nécume les foyers
et les familles d'accueil,
trimballée de bras en bras,
de tuteurs violents
en prédateurs sexuels.
En pleine seconde guerre
mondiale,
alors que les femmes fournissent
l'effort à l'arrière,
un photographe la repère
pendant qu'elle emballe
des parachutes
dans l'usine de Radio Plain.
Normachie
devient un modèle photo.
Mais son rêve,
c'est Hollywood.
Alors,
elle se construit
cette pousse,
personnage de Marilyn Monroe.
Elle se teint les cheveux
dans un blond
presque surnaturel,
retouche son nez.
Adieu, Normachie.
Elle signe avec la Fox
qui la mettra à la porte
pour finalement
la reprendre.
C'est ça,
Hollywood,
les années 50.
Une poignée d'homme
qui décale pouvoir,
surtout les studios,
une poignée de prédateur aussi.
Sous-titrage ST' 501
...
Et tous en chaine.
En 1953,
En 853, la légende Marilyn se met en marche,
et existe la figurante.
Elle décroche le premier rôle d'Henri Agarra de Henri Attaway,
mais c'est avec les hommes préférés blonds d'où un hoax qu'elle est sacrée.
Bien ensuite, le fameux s'étend de réflexion de Billy Wilder,
et la fameuse scène sur la bouche de métro qui lui vaut de l'écoute de Jody Maggio,
jaloux.
Son malheur est bien là.
Les violences patriarcales scambrent de la vie de Marilyn,
la grignote toujours un peu plus seule alors que sa notoriété enfle,
et que les traumatismes perdurent.
Ce succès elle le sait fragile, et elle en souffre.
En témoigne, cette interview du 12 juin 1955 pour la NBC,
six ans avant la fatale année 1962, et la fragilité déjà là.
Être au sommet n'est pas tellement important.
Ce que je veux faire, ce que je veux accomplir,
c'est être une bonne actrice,
et ça n'a rien à voir d'être top.
Je pense que certains des meilleurs acteurs et actrices ne sont pas au sommet,
donc ça ne compte pas.
Est-ce que l'anonymat vous manque, le fait de ne plus pouvoir sortir et...
Je vais vous dire,
ça me manque dans un sens,
mais je suis très reconnaissante parce que je me souviens d'une époque
où ce n'était pas comme ça.
Mais ça vous manque parfois d'avoir la possibilité d'être complètement vous-même,
à certains endroits,
et les gens vous connaissent juste comme un autre être humain.
C'est ce que vous pouvez entendre,
il s'agit de Weylerie.
Weylerie.
Weylerie.
Weylerie.
Weylerie.
There is a river,
called the river of no return.
Sometimes it's peaceful,
and sometimes wild and free.
Love is a traveler
on the river of no return.
Swept on forever
to be lost in the stormy sea.
Weylerie.
I can hear the river call.
No return, no return.
No return, no return.
Weylerie.
I can hear my lover call come to me.
No return, no return.
I lost my love on the river.
Forever my heart will yearn.
Gone, gone forever
down the river of no return.
Weylerie.
Weylerie.
Weylerie.
You never return to me.
No return, no return.
France Inter, affaire sensible.
Aujourd'hui la chute et la mort de Marilyn Monroe.
Sur un fil au début des années 60,
la comédienne vogue entre les bras de deux hommes désormais
par des plus anonymes les frères Kennedy.
Les premiers rencontres avec John,
sénateur à l'époque aurait eu lieu à Mollie Boudée 1957.
Le décor, la tréchique villa en bord de Merle et Patricia,
l'une des soeurs Kennedy et de son mari, Peter Loford.
Coupe de champagne et cladrées recouverts par le son des vagues,
mais derrière ses soirées mondaines
se cache une véritable zone de chasse pour marier.
Parmi eux, John Kennedy,
surnommé Jack, flairant chaque effluge de parfum féminin.
Parce que chez les Kennedy, on expose fièrement ses proies.
JFK, le conflit lui-même à une ambassadrice.
Mon père disait à tous ces garçons de s'envoyer en l'air
aussi souvent que possible.
Mais ça, je reçus cinq sur cinq.
Le plus ou moins que l'on puisse dire,
c'est que John a suivi les ordres du patriarche.
Une crapule.
Ce joeux Kennedy au parcours sulfureux
entre yeux doux au nazisme
et compromissions présumées avec la mafia.
Le 20 janvier 1961,
John Kennedy devient le 35,
président, le 35e président des États-Unis d'Amérique.
Son frère Robert devient
procureur général du pays.
Attendez général,
l'équivalent de notre garde des Sceaux
et, pour tout dire, vice-président officieux.
À son exact opposé, Bob ou Bobby
portent le puritanisme en étendard.
Avant qu'ils ne croisent le grain de beauté
et la bouche rouge de Maréline,
la réputation de cet incorruptible enl'amour
était intacte.
À 36 ans, il est marié depuis 12 ans.
À la tête d'une famille de 7 enfants,
il a même été sacré père de l'année.
Or,
les grâtes papiers de feuilles de choulis
oudiennes subodorent que Maréline
se console entre les bras des petits frères
quand les naines n'aient pas disponibles.
Mais les contours du triangle amoureux
restent flou.
Pendant ces dîners mondales,
Bonne et l'heure,
on dit que Maréline prend des notes
pour alimenter ses connaissances en politique
et avoir un minimum de répondants
lors de ses rendez-vous galants
avec chacun des frères Kennedy.
Depuis sa maison de Brentwood,
elle aurait même eu droit
une ligne directe avec le bureau Valle.
Mais le trio joue avec le feu.
Les Kennedy ont des ennemis
et, parmi eux, Jimmy Hoffa,
qui dirige le puissant syndicat des camionneurs.
Cet homme traput
au sourire canassier
est empêtré dans toutes les affaires mafias possibles.
Ces réseaux sont tentaculeurs.
En devenant ministre de la Justice,
Robert Kennedy fait de la lutte
contre la mafia son combat numéro 1
et Hoffa devient sa cible.
Il ne le lâche pas.
Pour répliquer,
le syndicaliste aurait demandé à Steve Otach,
un détectif privé de renom
de révéler au grand jour
l'idée de John et Bobby Kennedy
avec Maréline Monroe.
Dans un article paru en mars 2022
dans Vanity Fair,
le journaliste Anthony Summers
a un fatigable enquêteur
sur la mort de la comédienne à raconte.
Un ancien agent de sécurité
employé par Freddy Otach, John Danoff,
a joué dans le syndicalisme
John Danoff a joué un rôle clé
dans l'opération.
L'équipe, a-t-il dit,
a réussi à câbler les chambres et les téléphones
non seulement de la maison de plage
des Loford, mais aussi
celle du logement que Maréline a utilisé
jusqu'au dernier mois de sa vie
lorsqu'elle a acheté sa propre maison.
Stationné dans un véhicule garé
non loin de la maison des Loford,
Danoff surveillait l'équipement
d'enregistrement captant les transmissions.
Et aux alentours de Thanksgiving 1961,
il a localisé le signal le plus fort
à environ 500 mètres de la maison.
Au début, il n'entendit qu'une conversation
des cousues, puis, à mon grand étonnement,
j'ai commencé à reconnaître les voix
à cause de l'accent bostonien
distinct du président et de celui de Maréline Monereau.
Ensuite, on voulait entendre et parler,
se déshabiller,
pour se livrer à l'acte sexuel sur le lit.
Mais il n'y a pas que les mafieux
qui dès 1961 se préoccupent de la liaison
entre la star de Louis Wood et les frères Kennedy.
Quelque part, entre la neuvième
et la dixième rue, dans le nord-ouest
de Washington,
voici le bunker qui sert le siège
au bureau fédéral d'investigation, le FBI.
Dans son bureau,
le patron Edgar Hoover
éructe cet homme
dont nous avons souvent parlé
d'en faire sensible, parce que dans tous les mauvais coups,
n'a qu'une obsession,
lutter contre l'épidémie communiste,
redouté et redoutable,
maniaque, ouvert, terrifié.
A la tête du FBI,
depuis 1935,
il a toujours entretenu de relations plus que cordiales
avec les différents présidents des États-Unis
et les politiques en général.
Mais les Kennedy, non, pas eux,
ils représentent tout ce qu'ils détestent,
la gauche américaine, le talent
et forcément, les relations sont endues.
Bobby, par exemple,
le reproche de ne pas Bollinger assez vif
et surtout, lorsqu'il le couvre
comme ministère, il le traite comme à la quai,
genre, même pas peur de vous.
Mais Hoover le sait,
les Kennedy entretiennent chacun
une amourette avec l'actrice Marie-Lille Monroe.
Imaginez les deux hommes les plus
puissants du pays faire la cour à la starlette
et si sous le royer, il lui livrait
des informations sur la défense.
Rappelons-le, au début des années 60,
nous sommes en pleine guerre froide.
Aux États-Unis, toute sympathie pour la gauche
peut être perçue comme une trahison.
Alors, c'est la chasse au rouge.
Surtout, ils sont au port de l'Amérique.
Phidelga, c'est trop bien sûr
qui a mis en place un régime communiste à Cuba
à une centaine de kilomètres des côtes de la Floride.
Le 3 janvier 61, les relations diplomatiques
sont rompues entre les États-Unis et l'île
anciennement sous sa coupe.
Quelques mois à peine après sa prise de fonction,
le 16 avril 61,
la tentative américaine de débarquement anticastrist
dans la baie de Cocho est un échec
cuisant pour les Canadiens, traumatisant même.
De son côté,
l'URSS arme les Cubans jusqu'au dents.
C'est ça la guerre froide.
Les deux grands se battent par pays du tiers-monde,
interposés à un monde
cyniquement plus sécurisés que celui
qui a succédé à la chute du communisme,
finalement.
En tout cas, Hoover remine sa vengeance
et son outil s'appelle Marilyn.
L'est-elle pas allée au Mexique
très nassée avec des Américains pro-Castro
qui ont fui le pays ?
Et si elle allait raconter aux proches du chef
révolutionnaire que les USA sont en plein essai
du clair ?
Et sur le divan de son bici,
ce marxiste de Raph Grisson, que dit la maîtresse
des Canadiens, que révèle-t-elle ?
La voilà dans la peau de la femme
qui en savait trop.
De toute façon, elle est surveillée depuis longtemps
par le biais.
Son ex-marie, le scénariste Arthur Miller,
était d'ailleurs soupçonné de sa prêté
communiste. D'autres parmi ses proches
également.
Nom de son dossier,
Marilyn Monroe S.M.
pour me la sécurité communiste.
Le 19 mai 62,
c'est la goutte de trop.
Alors que Marilyn est censée être en plein tournage,
elle file en 12 directions Madison Square Garden
pour le gala des 45 ans
du président des États-Unis.
Sur scène, c'est le beau frère de Kennedy,
Peter Loford, qui la présente
et qui fait allusion au retard fréquent
de Marilyn Monroe.
Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
Devant un public de 15 000 personnes,
Corse était dans une robe en soie de 2500 traces.
Marilyn, Yvre,
peine à marcher avant d'arriver au micro
et d'enlever son manteau de fourrure.
Elle chavire.
Derrière la chanson d'anniversaire traditionnelle,
elle s'offre,
ultra sexualisée au président,
plonge et dans ses yeux alors que sa femme jaquette
absente.
Elle avait répété pendant des jours
et bu quelques verres en loge pour se donner du courage.
Trop de verres.
De cette soirée, reste la seule photo existante
du président Kennedy et de son frère
en côté de l'actrice.
Et depuis ce 19 mai 62,
tout le monde le sait,
est ouvert panique.
Cette relation contre la dure entre le président
et la star de l'UWOOD doit cesser.
D'ailleurs,
Johnny Mephin
et Bobby Prandt s'élistance.
Autrement dit, on consomme
et on jette.
Marilyn s'enfonce dans les méandres
de la dépression.
La comédienne essaye de travailler tant bien que mal.
Depuis avril,
elle tourne dans quelque chose de la craquée.
Le dernier film de George Pucor,
scénariste d'autant on emporte le vent
et réalisateur du milliardaire en 1960,
où Marilyn tenait déjà la fiche
avec Yves Montant,
qui lui aussi a vu la couleur de ses bras.
Encore une relation sulfureuse,
Montant était déjà avec Signoré.
Face caméra dans sa robe blanche à fleurs,
le maquillage impeccable,
marlinère rayonnante.
Mais de que la scène est coupée,
bourrée d'enphétamines,
elle enchaîne les crises de l'arme,
ne souvient plus de sa réplique,
c'est vanouï.
Elle cherche de réconfort chez Bobby Kennedy,
qui n'a que quelques rendez-vous sporadiques
à lui offrir.
Son psychiatre,
le fameux docteur Alph Brisson,
est absent.
En déplacement d'Europe,
il tente de le détenir tout même,
mais au téléphone et en vain.
Finalement, elle ne tournera que sept jours.
C'est dans cet état de mal-être extrême
qu'elle fête ses 36 ans
entourée de l'équipe de films.
Avec ses crises et ses absences,
la reine du l'amour engloutit le budget du film
no-cucor, qui ne sera jamais achevée.
La Fox en vient même à casser son contrat.
Mais combative, elle en renégocie.
Et le mastodonte Dollywood signe à l'eau avec elle.
D'ailleurs, quelques moments de grâce subsiste
de ce film et d'achever.
Comme ses prises, jamais diffusées
et non doublées d'une maréline enfantine,
barbotant quasi nu dans une piscine.
Le 12 juillet 1962,
elle donne sa toute dernière interview.
Le journaliste du magazine Life, Richard Merriman,
se rend chez elle au 12 305 FF Elena Drive.
Maréline apparaît en pantalon jaune.
Pendant l'entretien,
elle se sert et se rassère du champagne.
Elle finit ivre.
Puisque cet article va concerner la célébrité,
j'aimerais le dire ici.
La célébrité est capricieuse.
Et je le sais.
Ça, c'est bon côté.
C'est vrai.
Mais ça aussi, c'est inconvénient.
La gloire passe.
Mais jusqu'ici, la gloire je l'ai eue.
Et je l'ai encore.
Elle peut s'en aller.
J'ai toujours su qu'elle était inconstante.
Je ne sais pas ce que ça va donner dans l'enregistrement,
mais je sais ce que je veux dire.
J'espère que ça va donner quelque chose.
S'il vous plaît, ne me faites pas passer pour une idiote.
Le samedi 4 août 1962,
la température frolle est 30°C sur les hauteurs de Los Angeles.
Il est 9 heures, Marilyn Monroe se lève pour la dernière fois.
En sommeillée sous les yeux de sa gouvernante Eunice Murray,
elle se sert un jupe en plumeousse.
Elle a mal dormi.
Plus tard, c'est Agnès Vanaghan, l'une de ses coiffeuses
qui frappe à la porte de la petite maison de Brentwood.
Et elle découvre Marilyn épuisée.
Pendant sa visite, un corsier sonne à la porte
et donne un paquet à l'actrice.
Marilyn l'ouvre et se rend silence au bord de la piscine,
s'éteirant le paquet mystérieux contre sa poitrine.
Personne ne sait ce que se collie dissime le.
À 16h30, elle appelle le docteur Crissonne.
Il la trouve déprimée et la pense sous l'emprise de médicaments.
Elle en veut encore à son attaché presse Pat Newcomb,
qui a osé se lever un midi alors qu'elle souffre de troubles du sommeil.
Crissonne finit par se rendre chez elle,
Marilyn s'apaisent au bout de quelques heures.
À 19h40, elle semble aller mieux.
Son scie lui conseille d'aller se coucher
et de s'offrir une bonne nuit réparatrice.
Elle lui demande alors,
« Est-ce que vous m'avez pris mon flacon d'un butal ? »
Non, lui répond-il.
À 20h, la nuit tombe,
Marilyn prend le téléphone et ferme la porte de sa chambre.
Elle n'en sort plus.
Elle passe plusieurs coupes de fil à un amant du Mexique,
plus tard à son ami et comédienne Gene Garman.
Tous la décrivent comme sous-substance.
Mais ce n'est pas le cas en permanence depuis plusieurs mois.
À 3h du matin,
Eunice Murray dit à percevoir de la lumière
sous la porte de la chambre de Marilyn.
Le rapport de police de Los Angeles
raconte la suite du témoignage de la gouvernement.
Madame Eunice Murray remarqua une lumière
dans la chambre de Miss Monroe.
Madame Murray ne put réveiller Miss Monroe
quand elle alla à sa porte.
Et lorsqu'elle essaya, de nouveau,
d'ouvrir la porte à 3h30,
après avoir remarqué que la lumière
était toujours allumée,
elle la trouva fermée à clé.
Ensuite, Madame Murray a observé
Miss Monroe de la fenêtre de sa chambre
et la vie à plat ventre sur le lit.
Elle n'avait pas l'air normal.
Madame Murray appela alors
le psychiatre de Miss Monroe,
le docteur Ralph Greenstone.
Sur place, Greenstone brise la vitre de la chambre.
Et il annonce à la gouvernante,
on l'a perdu.
Arrivé dans la ville-là,
le message généraliste de la star
appelle la police pour déclarer le décès.
Il est 4h25.
Un quart d'heure plus tard,
Jack Clements est le premier policier
à entrer chez l'actrice.
Il découvre le corgisant dans son lit,
à plat ventre sous les bras,
le visage appuyé contre un oreiller
et ses bras sur les côtés.
Une ultime pause.
Une nouvelle se propage comme une traînée de poudre
et une foule s'agglutine devant la maison.
A cette rénie,
des hommes de la police judiciaire
emportent un épouille de maréline
dissimulé sous une couverture bleue
dans un vieux break,
direction le dépôt mortuaire
du cimetière de Westwood.
Quelques journalistes parviennent
à photographier le départ du bancaire.
Le corps de l'actrice
est ensuite transporté à la morgue
du palais de justice de Los Angeles.
La nuit se passe entre les mains
de Dr. Noguchi.
Le 8 août de 62,
le maquilleur de la diva des feintes
essaie de reconstituer
l'enveloppe physique de maréline.
Pour la dernière fois,
elle s'occupe de son teint,
de ses ongles,
dessine sa fameuse bouche.
Face à la dépouille de l'idol,
son coiffeur ne parvient pas à se ressaisir.
Maréline sera donc enterrée
avec une perruque qu'elle portait
dans les désaccès.
Elle est vêtue d'une robe verbale.
La cérémonie organisée par Di Maggio
son ex-marie
allie au cimetière de Westwood Memorial Park.
La foule de curieux
est maintenue à distance
des funérailles privées
que Di Maggio et d'autres
ont organisées pour Maréline Monroe.
Après un service
dans la hachappelle
du cimetière de Westwood Memorial,
où les horizons funèbres
et des passages
des écritures ont été élus,
le cercueil est placé
dans un corbillard
pour être emporté
dans le couloir des mémoires.
Seuls sa demi-sœur,
des travailleurs des studios de cinéma
et des amis proches
parmi lesquels Di Maggio
et son jeune fils
ont assisté à des funérailles
dignes et simples
contrairement à de nombreux
héritres hollywoodiens.
Des dernières prières
ont été déposées dans la crypte.
Di Maggio est fortement affecté
alors que lui et les autres endeuillés
partent et laissent
ceux qui restent
de Maréline Monroe
à son ultime solitude.
Et depuis cette nuit du 4 août,
les théories s'entrechoquent.
Pourquoi sa gouvernante
dit avoir vu de la lumière
sur le pas de la porte de la chambre
alors qu'une moquette épaisse
ne laissait filtrer
aucune lumière, justement.
Comment s'effectivent
que le journaliste Anthony Summers
ait obtenu le témoignage
de cette personne
affirmant que Maréline
serait morte
dans une ambulance
qui l'a transportée
alors qu'elle était
découverte dans le coma
et puis
qui est le mystérieux homme
qui l'a accompagné.
Et enfin, pourquoi qu'une trace de gélule
qui aurait dit contenir
l'unimbutale
l'a été retrouvée dans
l'estomac de la défainte
et puis où était Bobby Kennedy
ce soir-là ?
Bien sûr, la mort d'une icône
est une machine à rumeur
et elle est plus folle, s'accumule.
Certains parleront d'un assassin
à commandité par les Kennedy,
par fidèle Castro
ou par la mafia.
En 1982,
l'enquête sur la mort
de Maréline Monroe
est ouverte par le parquet
de Los Angeles.
Après le réexamen
du dossier par un procureur,
les conclusions
restent les mêmes,
overdose
et toujours se suicide.
Probable.
Quelle était Norma Jean-Bécker
ou Maréline Monroe ?
Les hommes ont toujours voulu
posséder
le corps de l'actrice.
Les violences patriarchales
ont jalonné son existence,
que ce soit de la part
de son psychiatre,
de ses ex-époux,
amants
des manières d'industrie
du cinéma
et de Kennedy.
Et si c'était
cette tangence masculine,
adepte de la femme objet,
la vraie responsable
de la chute
et de la mort
de l'icône ?
C'est tout ce qui s'est passé
pour avoir besoin
de vous
et de rien.
Et donc je suis en train
d'avoir l'amour.
Et donc je suis en train
d'avoir
l'amour.
Je suis en train
d'avoir l'amour.
Vous vous écoutez à faire sensible
sans France Inter,
aujourd'hui la chute
et la mort de Maréline Monroe
et nos deux invités,
Céline Chassé et Raphaël Baillot.
Bonjour Céline Chassé.
Bonjour.
Vous êtes réalisatrice de documentaire.
Bonjour Raphaël Baillot.
Bonjour.
Vous êtes journaliste
et rédactrice en chef adjointe
de l'émission
Cé-Médiatique sur France 5.
Et vous avez corps réalisé,
donc toutes les deux,
de documentaires.
Maréline, femme d'aujourd'hui,
diffusée pour France TV,
l'été dernier, c'est tout.
Tout ressent.
On peut avoir fait le tour
du mythe Maréline,
mais le mouvement Mythou
offre un nouveau regard
sur la carrière
de cette actrice,
sur cette icône.
J'imagine que c'est pour ça
que vous avez intitulé
votre documentaire
Maréline,
une femme d'aujourd'hui.
Alors, ce qui se passe,
c'est que depuis 60 ans
que Maréline Monroe...
C'est Raphaël Baillot qui parle.
Oui, oui, oui.
Depuis 60 ans
que Maréline est morte,
les biographes
qui se sont emparés du mythe,
les maréline...
les marélineologues,
souvent des hommes d'ailleurs,
ont choisi d'anglais,
très souvent,
sur deux choses.
Ce sexe symbole,
cette apparition,
cet effet spécial,
tout en lumière,
tout en blanc,
qui crie la sexualité
et puis sa sexualité,
hors des écrans.
On s'est beaucoup intéressés
à ses amants,
une collectionneuse.
Il y a des biographes
qui parlent de croqueuses d'hommes
et qui vont parfois
encore plus loin,
en parlant de maladies
sexuelles, etc.
Et puis les biographes
se sont aussi
intéressés
à un deuxième aspect
de la vie maréline,
de Maréline,
qui est sa fragilité psychologique,
consommatrice de barbituriques,
consommatrice d'alcool,
c'est des accès
pour reprendre le titre
et tout ça crée l'image
d'une maréline un peu victime,
un peu tragique
et ça s'explique aussi
par la fin de sa vie
que vous avez très bien
décrite dans ce récit.
En réalité,
quand on s'est penché
avec Céline Chassé
sur la biographie de Maréline,
il y a autre chose aussi,
même si tout cela
est également vrai.
Il y a autre chose,
il y a une femme
qui est en pleine volonté
d'émancipation,
qui s'empare de la culture,
qui essaye de faire
une carrière,
qui travaille énormément,
qui se bat
contre le système
oliboudien
et tout cela fait d'elle
une femme d'aujourd'hui,
qui s'en parle
de sa maîtrise absolue
de son image.
Tous les photographes
qui ont travaillé avec elle
le disent,
c'est elle qui regarde
les pellicules après
et qui sélectionne,
qui barre quand elle en veut pas,
c'est pas un agent,
c'est pas un attaché de presse,
elle sait ce qu'elle fait,
elle travaille, elle y arrive.
Alors vous avez parlé
de maladies sexuelles
et concernant
qu'elle est dit,
on disait à l'époque
qu'elle tombe,
tout est dit.
Et d'ailleurs,
on l'a dit tout au long
du récit
où Maréline a été
victime toute sa vie
de violence,
patriarcale
et parmi elle,
qui ont avec vous,
c'est une chassée par exemple,
la scène de 7 ans de réflexion
de la robe blanche
dans le film de Billy Wilder
en 1955
et de ses coulisses.
C'est avec vous Raphaël ?
Peut-être,
si vous voulez.
Bon.
7 ans de réflexion,
c'est une scène mythique
de l'histoire du cinéma.
Évidemment,
sortie,
bouche de métro,
la robe qui s'envole,
cette robe blanche,
Maréline était très souvent
en blanc
parce qu'il fallait capter
la lumière,
il fallait faire de l'ombre
aux autres aussi.
Et ce qui se passe,
c'est que Billy Wilder
fait 14 prises,
il s'agit de Maréline
et de la présence de Maréline
à l'anglais de la 52e
et de Lexington,
créé une émeute absolue.
On parle de 5 000,
20 000 personnes
qui sont là
pour essayer d'apercevoir
la culotte de Maréline
puisque la robe s'envole.
D'ailleurs,
elle met 2 culottes
pour être sûrs
que rien de son intimité
ne soit dévoilé.
Le problème,
c'est qu'elle est mariée
depuis quelques mois
avec Jody Maggio.
Vous l'avez aussi raconté
dans le récit.
Sacré client, celui-là.
Il est présent à New York.
Un ami journais lui dit,
mais attention,
ta femme est en train
de montrer ses culottes
à 100 000 personnes
dans New York.
Donc il y va.
Et quand il arrive,
il tombe malheureusement
sur une interruption
de tournage
où Maréline est en train
de faire une séance photo
pour la presse
où là, elle y va
beaucoup plus franco que
dans le film.
D'ailleurs, quand on voit
le film,
où finalement,
ça mange pas de pain,
c'est pas si terrible que ça.
Fureur de Jody Maggio
qui, lui,
pensait épouser
quelques mois plus tôt,
quelqu'un avec qui
il allait faire sa vie,
des enfants,
puis il se rend compte
au fil des semaines
qu'il allait épouser un mythe
et que c'est pas exactement
ce qui se passe
dans la nuit
qui suit cette scène-là.
Plusieurs témoins,
mais on n'en est pas sûr.
On racontait que Maréline
avait été battue
par Jody Maggio,
ce qui est certain en revanche.
Je sais que 3 semaines plus tard,
elle divorce
et que dans les papiers officiels
du divorce à Los Angeles,
elle parle de cruauté mentale.
Donc on sait
qu'il y avait cette emprise
de Jody Maggio
qui, d'ailleurs,
contrôlait ses scénarios,
etc.
En effet,
toute sa vie,
elle est entourée d'hommes
qui avaient une volonté
de contrôle
d'emprise sur Maréline.
Mais elle se défend.
Ce soirée,
c'est l'une chassée avec vous,
anniversaire du président.
Non ?
Toujours rafelle.
Et cette scène,
elle l'est apparue
en première lecture
comme tout à fait charmante.
Et en fait,
elle est juste chargée
de drames.
C'est peut-être
une des scènes
les plus cruelles
concernant Maréline.
C'est vrai parce que,
d'abord, vous l'avez rappelé,
évidemment,
elle est ivre
et elle a beaucoup travaillé
sur son apparition.
Elle est en train de tourner
avec George Cucor.
La Fox ne veut pas
qu'elle aille
dans son square garden.
Il y va quand même
parce qu'elle a envie de y aller.
Elle crée son apparition
comment avec cette robe
si mythique
mais qui est,
quand on regarde en réalité
les photos,
par exemple de la coulisse
du moment,
les roches,
c'est-à-dire les images
filmées,
sont très flous,
donc on se rend pas vraiment compte.
Quand on voit les photos
derrière,
c'est vraiment,
elle est nue habillée.
C'est une apparition
encore une fois sexuelle
et c'est surtout un cadeau.
C'est Hollywood
qui s'offre à la politique
et qui s'offre à Kennedy
qui, lui,
est en train aussi,
il faut le rappeler,
on a un petit peu de la lumière
à prendre de la sympathie
auprès des Américains.
Elle fait sa chanson.
D'ailleurs,
elle change les paroles
d'une autre chanson classique.
C'est un roche
qu'on connaît un peu moins
où elle salue le travail
de Kennedy
sur l'acier aux États-Unis.
Enfin,
c'est vraiment
de la come politique
pur jus.
Mais le problème,
c'est que quand on la présente,
on a entendu
le son
The late Marilyn Monroe.
C'est un jeu de...
Elle est ortaire.
Late en anglais,
ça veut dire ortaire.
Mais late Marilyn Monroe,
ça veut aussi dire
feu Marilyn Monroe
arrive dans l'univers
de pouvoir politique.
Le pouvoir politique
se sert d'Hollywood,
mais le pouvoir politique
méprise Marilyn,
tout en l'utilisant.
Et elle est consentante.
Céline Chassé,
vous avez venu
l'idée de ce documentaire.
Donc, votre intention
éditoriale,
parce qu'on avait fait tellement
de choses sur Marilyn Monroe,
c'était bien
sa condition de femme
à cette époque-là.
On est bien d'accord ?
On est bien d'accord.
C'était la condition
de femme de Marilyn Monroe
dans les années 50-60,
mais avec
un reflet
sur notre époque aujourd'hui,
d'autant plus que
plein de nouveaux éléments
au fil des années
et même dernièrement
sont apparus
sur Marilyn Monroe.
Entre autres,
ces écrits personnels
qui étaient conservés
par la veuve
de son prof de théâtre,
Lystrasberg,
à qui elle avait
tout légué à sa mort.
Et donc,
la veuve de Lystrasberg
avait conservé
les écrits personnels
de Marilyn Monroe.
Et ça,
c'est ressorti
à quelques années,
et c'est vrai que ça
jette une lumière
de Marilyn Monroe,
une lumière
d'une femme, en effet,
beaucoup plus combattante,
ambitieuse,
avec des soucis psychologiques
aussi,
mais une nouvelle lumière
qui méritait
d'être traitée aujourd'hui.
Il y a là-dedans des poèmes
très étonnantes
et ciselées,
très élégants.
Elle parle de sa solitude,
de son impossibilité
à aimer.
Et c'est un aspect
de Marilyn
qu'on connaît pas bien
son intérêt absolu
pour la culture
quand elle commence
à être une jeune actrice
connue.
Elle va au cours du soir
de UCLA,
d'une histoire américaine,
de la littérature.
Elle se passionnait
pour rodin,
par exemple.
Elle allait au musée
voir des statues de rodin.
Elle lisait James Joyce.
Elle l'essayait, en fait.
Finalement, peut-être
de compenser son enfant sordide
où elle avait eu 0 accès
à la culture.
Et elle pensait profondément
que la culture
était une clé.
Vous l'avez dit
dans le récit
pour tenir la conversation
avec les politiques,
par exemple avec les Kennedy.
Elle prend des notes.
Elle a toujours travaillé,
Marilyn Monroe.
C'est quelque chose
qu'on ne dit pas.
C'est des heures de travail
pour créer d'abord
les oeuvres d'arc
et elle-même,
cet effet spécial,
cette apparition.
C'est des heures de travail
créer un sourcil
en accès en circonflexe,
épiler ses cheveux
pour que son front
apparaisse plus grand
à l'écran.
Par exemple,
on a retrouvé
ces chaussures
dans des ventes aux enchères.
Vous savez que
les collectionneurs de Marilyn
sont des fous.
Ils sont des gens
qui sont capables
de dépenser des centaines
de dollars
pour un tout petit morceau
de tissu.
On a retrouvé ces chaussures.
Qu'est-ce qu'il y a
sur les chaussures de Marilyn?
Il y a la chaussure gauche
qui est systématiquement
rabotée au niveau du talon.
Il y a déjà loupé
une démarche sexuelle
et avoir un pied
plus bas que l'autre.
On bouge différemment.
Je vous l'approf.
C'est pas rélogique.
C'est une création.
C'est une autocréation.
C'est elle
qui s'est créée,
personne d'autre.
Il y a peut-être
toutes ces histoires,
ces souffrances
avec les hommes,
son suicide
à 36 ans.
Est-ce que ça occulte
quelque chose d'important?
Il était que Marilyn
était une bonne actrice
dans le cinéma.
C'est le nez chassé.
Oui, tout à fait.
Alors sa filmographie
ne rend pas forcément justice.
Mais oui, sans plus.
C'est talent d'actrice,
parce qu'elle a toujours été
cataloguée dans les rôles
de dumb blondes,
de blondes et cervelés.
Mais c'était une bonne actrice
et c'était une femme
qui a cherché
à améliorer
ses talents d'actrice
sous tout le long de sa vie.
Au point qu'en 1954,
alors qu'elle est au top
de sa carrière,
qu'elle n'a pas besoin
de chercher du travail,
elle en a.
Elle quitte
le centre-je-laise
du jour au lendemain
et elle prend
un avion de direction
en New York,
où elle a été
créée.
Elle a été créée
au cours
de l'acteur studio,
donc cette célèbre
école d'acting
à l'américaine
qui va former
Dustin Hoffman,
De Niro,
Pat Chineau
et tant d'autres.
Mais qui est exigeante,
dès lors qu'il faut
s'inventer
quand on joue un rôle,
inventer
la vie
du personnage,
l'incarner
et la vie
depuis qu'il est gosse.
Jusqu'à l'âge adulte,
c'est très exigeant.
Exactement.
Et donc,
Marilyn Monroe
se retrouve
sur les bancs de cette
école,
donc la Bimbo Blonde
d'Hollywood
entourée
de camarades
beaucoup plus
intellectuels,
on va dire,
prioristes.
Donc, il accueille pas
avec beaucoup de sympathies
non plus.
Non, pas du tout.
Et malgré tout,
elle va impressionner
tout le monde,
parce qu'elle est studieuse,
elle est impliquée
et elle va faire
la
connaissance
du professeur
qui va un peu
changer
sa carrière,
c'est Lise Trasberg,
le fondateur
de la méthode
acteur studio
dans tous ses films.
Il faut bien voir
autre chose,
c'est qu'à l'époque,
les acteurs et les actrices
n'ont aucun droit de regard
sur les scénarios.
Ils sont sous contrat.
Mon Marilyn
est sous contrat à la Fox.
On lui propose
toujours le même scénario.
Comment épouser
un miliaire
ou les hommes préfèrent
les Blondes?
C'est la même histoire,
c'est-à-dire, c'est l'histoire
de femmes qui veulent
absolument épouser
un homme riche.
Bon,
c'est pas très épanouissant
d'un point de vue
scénaristique,
mais elle arrive
à faire son mêle,
parce que c'est une bonne
actrice.
Elle s'est chantée,
pourquoi?
Parce qu'elle a travaillé,
elle a pris des cours
de diction,
elle a pris des cours
de musique,
et c'est pareil
pour son acting,
sa manière
de jouer face-caméra,
elle travaille
tout le temps.
Ravisante idiot
qui a trouvé
ce truc idiot.
C'est les médias,
c'est qui?
On le sait, non?
C'est la traduction
idéale
de Dumb Blonde.
C'est un peu elle aussi
qui s'est créée
comme ça
et qui a trouvé
le succès
en jouant
ce personnage-là.
C'est un peu
cette tragédie,
c'est que quand
elle a voulu
changer de registre,
on lui a pas donné
la possibilité,
jamais la Fox,
jamais Daryl Zanuck,
le patron de la Fox,
ne lui proposera
autre chose que
ce genre de registre.
Et il y a
quand même quelque
chose d'autre
qu'il faut souligner
dans la gestion
de sa carrière.
Quand elle commence
à la Fox,
elle est sous contrat,
c'est 75 $,
si ma memoire est bonne
par semaine.
Elle a décrit,
elle l'a dit,
qu'elle avait eu fin
dans sa vie,
mais à force
de se battre,
à force de refuser,
à des moments
de jouer dans des films
quand on lui propose
des choses vraiment pas
possibles,
elle finit par négocier
un contrat aurissant
à 100 000 $ par film
où elle donne
une liste
des 10 réalisateurs
avec lesquels
elle accepte de travailler
et dans ce contrat
y a écrit qu'elle a
un droit de regard
sur les scénarios,
elle va même à un moment
dans sa vie
en 1957,
créer sa propre société
de production.
Maréline Monroe,
c'est tout à fait inédit.
Elle est associée
avec un homme
mais n'empêche qu'elle crée
sa boîte de prods
et elle fait venir
Laurence Olivier
dans le premier film
qu'elle fait
en tant que productrice.
Évidemment, elle joue
dans ce film,
c'est pas drôle.
Donc je résume,
on a un artiste au complète,
une bonne actrice,
une bonne chanteuse,
une femme intelligente,
une femme courageuse
et victime
des hommes
dans votre documentaire.
Laïla Simani
est interviewée,
elle dit que Maréline
a balancé son porc
avant l'heure.
Bon, vous êtes d'accord ?
J'imagine,
c'est oui, pourquoi ?
Céline ou Raphaël ?
Des deux.
Céline, on va...
Moi, entendu.
Oui, donc en effet,
elle balance son porc
avant l'heure
puisqu'elle va...
elle va donner
une interview
dans un magazine spécialisé
pour le cinéma
dans lequel elle dénonce
plusieurs agressions sexuelles
au moment tout au long
de sa carrière
dont une assez...
assez violente
avec un producteur
qui l'aurait coincée
dans une pièce,
il se serait jeté,
littéralement jeté
sur elle
et elle raconte tout ça
pour dire
à toutes ces jeunes actrices
qui passent après elles
attention,
il y a des risques
dans ce métier-là,
il ne faut pas tout accepter.
Bah là, ce sera le bon...
pardon, pardon.
Il est presque 59
dans une minute au doigt,
on l'entenne, merci en tout cas.
Infidément, Raphaël,
vous, Raphaël...
et Céline, chassez,
merci, au revoir.
Merci.
Au revoir, merci.
C'était Affaire Sensile,
aujourd'hui, Maréline Monero,
clap de fin,
une émission que vous pouvez
réécouter en podcast,
bien sûr,
à la technique
de Céline.
A suivre, zoom, zoom, zoom,
Zenn, Mathieu, Noël,
on va aller vite
parce qu'on est
encore un peu après le temps
aujourd'hui, pardonnez-moi.
Eh oui, Fabrice,
alors aujourd'hui, je ferai court.
Vous connaissez l'astrobiologie ?
Oui.
Bah reste avec nous,
pour en savoir encore plus,
parce qu'à mon avis,
vous connaissez pas tout, Fabrice.
Ok, à tout de suite,
après flag 16h.
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durée :00:55:35 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, Marilyn Monroe : dans la nuit du 4 au 5 août à Los Angeles, l’actrice star d'Hollywood Marilyn Monroe succombe à une overdose de barbituriques. Elle a 36 ans. - réalisé par : Helene Bizieau