La source: 2013, le triple assassinat du 147

Radio France Radio France 8/14/23 - Episode Page - 57m - PDF Transcript

François Sainte-Saintère

Aujourd'hui dans Raffaire sensible, plongée dans un crime politique sur lequel plan nombre des services secrets turcs,

l'assassinat de trois cures de rue Lafayette à Paris,

le 9 janvier 2013, 3 militantes du PKK sont retrouvées mortes,

dans les locaux du Centre d'Information Le Cure Distant.

Très vite, la piste d'un crime politique émerge,

avec à la baguette le gouvernement d'Encara.

Car depuis plus de 30 ans, l'État central turc mène une guerre

sans merci aux indépendants d'istes curandes.

Mais qui est l'auteur de ces trois meurtres ?

Et surtout, était-il en lien avec les services secrets turcs ?

Notre invité aujourd'hui, leur marchand journaliste et autrice de triple assassinat

une enquête paru chez Actes Sud en 2017.

Affaire sensible, une émission de France Inter diffusée en direct,

un récit documentaire Guillaume Ballembrasse, coordination Franconia,

attaché de production Rebecca Donante,

réalisation Stéphane Combe et David Le Prince.

Paris nuit du 9 au 10 janvier 2013.

Alors que la ville s'endort, enveloppée dans un épais brouillard,

l'inquiétude monte au pied de l'immeuble du 147 Rue Lafayette.

Voilà plusieurs minutes que Yulma, ses murs,

essaient d'ouvrir la porte d'entrée

pour accéder à l'appartement du 1er étage.

Enfin, les cailloux jetés contre les vites

retombent un à un sur le trottoir

et les coups de sonnette de l'interphone retentissent dans le vide.

Cet appartement du 147 Rue Lafayette n'est pas vraiment logement.

Il s'agit en vérité du centre d'information du Kurdistan,

le relais officieux en France,

d'une organisation indépendantiste-curde bien connue,

le parti des travailleurs du Kurdistan,

autrement appelé PKK.

Situé à Dopa de la Garde du Nord,

l'endroit est un véritable point de ralliement

pour de nombreux Kurdes qui vivent en France,

pour l'écart dans du parti.

Habituellement, personne n'est dans la nuit,

mais Yulma, ses murs, sont sans nouvelles de l'une des employés

de certaines fidèles douane.

Encore plus préoccupant,

celle-ci a passé la matinée avec deux militantes

qui sont elles aussi ingéniebles.

Leila Selmez, une jeune femme de 25 ans

et surtout Sakine Kanziz.

Cette femme de 54 ans est l'une des fondatrices du PKK

et l'une des personnalités les plus célèbres

du mouvement indépendantiste-curde.

Que l'heure est-il arrivée ?

Les pultrotoires, murs affixes et les fenêtres de l'appartement,

puis laissent échapper un soupir.

Sur la façade, un détail en particulier le traquasse.

Malgré leur tardive,

les lumières du deux pieds sont encore toutes allumées,

or, et il le sait,

Sakine a pour habitude de toujours éteindre avant de partir.

Muraïna s'impatiante,

il faut à tout prix réussir à entrer dans l'immeuble.

Vers une heure du matin,

une décision est prise,

enfoncer la porte d'entrée.

Après quelques coups de dépôt vigoureux,

la porte cède.

Les deux hommes pénètrent dans le hall

avant de monter des escaliers 4 à 4.

Sur le palier,

Muraïna sort un double déclé de l'appartement,

puis l'engage dans la serrure.

Il est loin de réaliser ce qu'il attend.

Quand la porte s'ouvre,

une odeur âcre et métallique lui saisit les narines.

Muraïna est tout de suite pris d'un mouvement de recul.

Cette odeur, il la connaît.

C'est l'odeur du sang, c'est l'odeur de la mort.

Sa vie se trouble,

comme si son cerveau refusait d'assimiler ce qu'il découvre.

Car c'est bien l'impensable qu'il vient de se produire.

Les trois femmes ont été assassinées.

Pétrifiées, Muraïna se repit sur le palier,

puis compose le 17.

Vers une heure et quart du matin,

les policiers débarquent au 147.

La police criminelle de Paris enquête après la découverte,

cette nuit, de trois corps de femmes curdes,

toutes trois militantes assassinées

manifestement d'une balle dans la tête,

dans les locaux d'une association de la communauté kurde.

Dans l'appartement du premier étage,

la scène que découvrent les enquêteurs est abominable.

Entre le meuble de la télé et le gros fauteuil,

deux corps sont étendus tête-bêche.

A gauche, Fidandoan, l'employé du centre.

Elle jit sur le dos, remitouflé dans sa doudoune,

des trous rouges dans la tête.

Son bras gauche repose sur le corde Sakine Kanziz.

Les boucles rouges de la cofondatrice di Pekaka

sont figées dans le sang coagulé qui a coulé sur le parquet.

Plus loin, entre la table basse et le canapé en cuir bordeaux,

ils découvrent la hila Seymez,

celle que les clures de surnommée La Petite Jeune.

Elle repose allongée sur le ventre au milieu d'une mare de sang.

Chacune des trois victimes a reçu au moins trois balles dans la tête.

On ne leur a laissé aucune chance.

Entre les murs, le temps s'est comme arrêté.

Dans les vies en inox de la cuisine,

trois tasse à thé en forme de tulip attendent d'être lavé.

Sur la table basse en bois,

une boîte de chocolat et une bouteille d'eau sont posées.

Seulement quelques affaires de Sakine,

notamment son ordinateur portable,

qui contient de nombreuses données sensibles.

A part ça, rien n'a été fouillé.

L'hypothèse d'un cambriolage qui aurait mal tourné et donc évacué.

Voilà, c'est un triple meurtre de kurd en plein Paris.

L'affaire s'annonce tout de suite politique.

Le lendemain matin, 10 janvier,

le premier ministre Manuel Valls se rend sur les lieux et s'adresse aux caméras.

C'est un fait grave, d'où ma présence,

un fait tout à fait inacceptable.

L'enquête ne fait que commencer.

La brigade d'anticriminalité et de l'antiterrorisme

sont évidemment mobilisés

pour faire toute la lumière

sur cet acte tout à fait insupportable.

Alors, crime politique ou pas ?

Même si le ministre refuse de spéculer,

c'est bien le parquet antiterroriste qui est saisi.

La juge d'instruction Jean-Dier

confie l'enquête à la brigade criminelle

installée au célèbre numéro 36 du quai des Orphèbes.

Ensuite, le ballet des techniciens d'investigation criminelle,

les fameux TIC, peut commencer.

Les trois corps sont envoyés à l'Institut Médico-Légal

et la scène de crime est figée.

Il va falloir désormais comprendre quand, comment

et pourquoi les trois victimes sont mortes.

D'or, la nouvelle fait le tour de la communauté,

de la France jusqu'au Kurdistan

et elle précipite tout un peuple dans la colère et la tristesse.

Des sentiments plus que familiers

pour s'esoublier de l'histoire que sur le Kurd.

À 3700 km au sud-est de Paris,

loin, très loin, la rue Lafayette,

se trouve donc une région sans existence légale,

une communauté de destins appelée Kurdistan.

Ils sont 35 millions à vivre

dans cette zone montagneuse du Proche-Orient.

35 millions de personnes qui partagent une même culture,

mangent les mêmes plats et écoutent les mêmes chansons

et pourtant, jamais ils n'ont eu d'état.

Grands perdant des découpages territoriaux historiques,

les Kurd ont forgé leur identité dans le sang,

les larmes et la trahison.

...

Longtemps attaché à l'Empire ottoman,

ce peuple vit depuis la dissolution de ces derniers haches

pas entre plusieurs pays,

l'Irak, la Syrie, l'Iran et surtout la Turquie.

Fondé en 1923,

autour d'une élogie étatiste et laïque

et mais aussi farouchement nationaliste,

la République turque peut compter sur un appareil d'État fort et centralisé.

Dès sa création, l'Unité nationale est sanctifiée

et une politique d'écrasement

des identités locales est mise en place.

Ainsi, dès les années 30,

la minorité kurde,

qui représente 15% de la population

est dans le collimateur d'Encara.

Sa langue y est proscrite

et des populations régulièrement persécutées.

Mais les traditions et la vie durent.

Face aux attaques de l'État central,

le mouvement indépendantiste s'organise politiquement.

Dans cette nébuleuse de Gros Puscules,

un petit parti et l'ideologie très à gauche

s'enracine localement et commence à se faire connaître.

Le Parti des Travailleurs du Cœur Distant,

ou PKK, créé en 1978,

sous l'impulsion d'un certain Abdullah Hochalan.

Inspiré à la fois des Lumières,

du marxisme et d'une branche de l'islam hétérodox

appelée Alevisme,

l'idéologie du parti prône un Cœur Distant unifié

indépendant et socialiste.

Son organisation éparitaire

a tous les échelons du parti,

un homme et une femme dirige de concert.

D'ailleurs, parmi les membres fondateurs présents

au côté de Hochalan,

se trouve une jeune femme rousse de 20 ans

originaire de la ville de Dersim,

Sakine Kanziz.

Courageuse, charismatique,

elle s'impose très vite comme l'une des figures du mouvement.

Dans un documentaire de Mylène Solowa,

intitulé Cœur Distant la Guerre des Filles,

deux de ses anciennes camarades,

Eisel Deghan et Noor Hayatal Thun,

témoignent de son engagement.

C'est intéressant parce qu'il y a deux femmes

lors du congrès fondateur du PKK

et les deux sont de Dersim.

Et au sein du PKK,

nous, femmes curdes et alevis,

nous sommes les deux.

Nous sommes à l'image de nos mères

qui n'ont pas été touchées

par la politique d'estimilation de l'État.

Dans la croyance à l'évie,

les femmes se considèrent plutôt proches de la gauche.

C'est le même mode de vie.

Chacun est libre dans sa façon de prier.

Sur le plan philosophique,

notre croyance est très proche du socialisme.

Dès sa fondation,

le PKK choisit la lutte armée.

Autant dire qu'il doit faire face

à une répression impitoyable

de l'État central turc.

Ainsi, en 1979,

sa kiné est condamnée à 24 ans de prison.

Puis, à 76 ans, en 1988,

parce qu'elle a eu l'audace

de parler curde dans l'ancien tribunal.

En prison,

elle subit brimades et tortures

comme la raconte son frère,

qui lui aussi a connu même sort.

Ils expriment dans un reportage

de spéciale investigation

à intituler 3 femmes à battre

diffusées sur cadale plus en 2016.

La prison de Derbaker

est une prison qui n'a pas d'équivalent.

Je crois qu'une telle barbarie

n'a été venue le pareil.

On nous tapait dans les mains

avec des manches de pelle ou de pioche.

Et on ne savait jamais qui nous frappait

ou combien ils étaient.

La peau entre les doigts et la paume éclatait.

On ne pouvait plus ouvrir la main.

L'une des choses qui se racontait sur sa kiné

c'était sa résistance

face à l'un des joliers considérés

comme l'un des plus grands bourreaux de Turquie.

Elle lui aurait dit

si vous n'avez pas honte

de taillader la poitrine d'une femme

moi en tant que révolutionnaire

j'ai honte de crier devant vous.

Finalement libéré en 1990

après 12 ans de détention

dans ses conditions

sa kiné n'est pas en Europe

ou elle tisse à l'important réseau de soutien.

Mais au cure-distant

la guerre continue entre l'État et le PKK.

Les années passent,

les combats se multiplient

et les cadres ressemblent.

En 1999

l'état de Turque décide de couper l'herbe à la racine.

Abdullah Hoçalan

qui a pourtant abandonné

sa vindication maximaliste

est arrêté puis condamné à mort pour terrorisme.

Trois ans plus tard

en 2002

sa peine est commuée en prison à vie.

Le fondateur du PKK

est enfermé à Imaralli

une petite île au large d'Istanbul

dans une prison de haute sécurité

où il est le seul détenu.

Malgré ce que dure

les valéités indépendantistes des militants cures

sont intactes.

Le grand du PKK grossisse

et les actions violentes se succèdent.

Alors, sous l'impulsion amancara

le parti est classé comme organisation terroriste

par l'Union européenne et les États-Unis.

En 20 ans d'existence

le PKK est devenu

l'opposant principal de l'État Turque

son ennemi quasi existentiel.

Alors,

en toute logique

quand ce 10 janvier 2013

la nouvelle du triple meurtre commence à circuler

tous les regards se tournent vers un homme

réceptaillé perdoin.

Depuis sans l'accession au pouvoir

dix ans plus tôt en 2003

le dirigeant turque est obsédé

par la question kurde et en particulier

par le PKK.

La guerre qu'il mène au parti est imputoyable.

Depuis l'adoption de

la série de lois antiterroristes

8000 militants ont été mises sous les verrous

et les bombes pleuvent sur le Kurdistan.

Depuis 1978

on estime que de part et d'autre

il y a eu un conflit à tuer 45000 personnes.

Dans les villages Kurdes

les mères pleurent leurs enfants

tués à l'image de Meryem

une veuve filmée par François IV.

Que Dieu punisse la Turquie

Mon enfant pleure tout le temps

Que Dieu vange ma fille

Il lui ont pris son père

Il lui ont pris son avenir

Alors, le triple meurtre

de la rue Lafayette est-il une énième opération

de l'état turque ?

L'enquête de voisinage mené par la brigade

criminelle pourrait le laisser penser

car le crimineau semble avoir été exécuté

avec une extrême minutie

aucun bruit particulier

ni aucune activité suspecte

n'ont été remarqués autour de l'appartement

Personne n'a rien vu

ni entendu pas même les voisins

ni les clients d'épicerie Tamul du Red Chaucer

En tout,

10 balles pourtant ont été tirées

mais probablement avec un silencieux

et seule la tête a été visée

Les victimes ont été exécutées

calmement avec application

professionnalisme comme on entend parfois

Pour la majorité des Kurdes

l'affaire écousée de Phil Blanc

un tel crime porte balébien la signature

de Lohan et du Mith

le très redouté service secret turc

Moradzain

un ancien agent des services explique ici

le pouvoir de nuisance de cette organisation

Le Mith est au courant de tout

Pour moi

le Mith est plus fort que le Mossad

ou la CIA

Quelque soit la personne

on ne dit pas qu'elle travaille avec nous

on ne le dit pas

Faut-il chercher du côté

des services secrets

même si le nombre d'outils subsiste

une chose est certaine

le massacre intervient

dans un contexte politique très particulier

entre les deux ennuis intimes

En ce mois de janvier 2013

en effet, voilà plusieurs mois que le gouvernement

d'Encara a entrepris des négociations

secrètes avec le PKK

mené sur l'île-prison d'Imar Ali

entre le détenu solitaire Abdullah Uchalan

et le chef des services secrets turcs

ces discussions portent sur un désarmement

de l'organisation contre la libération

de prisonniers politiques

un compromis délicat

voire impossible entre deux partis

qui se font la guerre depuis des décennies

Pour les membres du PKK

la libération des prisonniers est impréhensible

Rien ne changera

tant que leurs camarades seront enfermés

en particulier le premier d'entre Uchalan

impossible pour Erdogan

Uchalan et ses disciples sont des terroristes

des ennuis de l'Etat

leur place est en prison

dans ce contexte

Encara a-t-il voulu faire pression

sur l'organisation pour qu'elle renvoie

la baisse et revendication après tout

l'assassinat de trois membres

des PKK à l'étranger

serait vu comme une véritable démonstration de force

une façon de dire au militant

que partout, distance ou jusqu'à Paris

ils devront toujours regarder derrière leur épaule

Mais alors

si le mythe est à l'origine du triple assassinat

qui a appuyé sur la détente ?

Sous-titres réalisés par la communauté Amara.org

Sous-titres réalisés par la communauté Amara.org

Sous-titres réalisés par la communauté

Aujourd'hui, triple assassinat à Paris

France inter

affaire sensible

Paris, jeudi 10 janvier 2013

au lendemain de la découverte

décor des 3 militantes curdes

la colère et la tristesse prédominent

prédomines au sein de la communauté. Dans la matinée, de nombreux manifestants

convergent rue Lafayette.

Devant la porte du 147, des bougies sont déposées et des portraits d'Abdülal-Chalan

brandi. Et bientôt, les slogans résonnent, les curles entamment un aignaine d'oeil

collectif.

La plupart des personnes qui sont là sont des personnes qui ont dû fuir la répression

en Turquie. Donc la plupart sont des réfugiés politiques qui sont arrivés en France et

là aussi, la répression continue. Il y a des massacres là aussi et c'est un sentiment

de colère, un sentiment de ras-vol qui sous-tend à nos populations.

Parmi les victimes, Sakine Kanziz était la plus connue. Sa mort brutale a précipité

le rang de martyr, donc de légende. Sous les fenêtres de l'appartement qu'il

a vu rendre son dernier souffle, ils sont bientôt des centaines à lui rendre hommage

à elle, mais aussi à ses deux compagnes d'affortunes, Leila Selmez et Fidendran.

Dans le cortège, ils sont nombreux à pointer du doigt responsable, un, la Turquie. Et

solennellement, ils demandent aux autorités françaises de tout mettre en œuvre pour

retrouver le ou l'est coupable. À Ankara évidemment, le refrain est un peu

différent. Interrogé sur l'affaire, le premier ministre Erdogan, bientôt président, se

défend publicement de toute ingérence et balaie les accusations d'un revers de la

main. C'est un manque de considération et une

grande irresponsabilité d'accuser l'État et le gouvernement turc après les assassins

à Paris. Ce sont des idées fausses. Pourtant, au lendemain du triple assassina, les idées

fausses, que dénonce Erdogan, font l'inanimité auprès de la communauté curde. Désormais,

l'impression de tout un peuple repose sur les épaules de la brigade criminelle. Et justement,

l'enquête avance. Deux jours après la manifestation le 12 janvier, les résultats des différentes

analyses arrivent au 36 et peu à peu un scénario se dessine.

D'abord, l'expertise balistique montre que les 10 projectiles ont été tirés par

la même arme, un pistolet semi-automatique de calibre 765. Il n'y avait donc qu'un

seul tireur rompu au maniement des armes qui a visé pour teux. Ensuite, les autopsies

révèlent qu'aucune trace de lutte n'a été décelée. Autrement dit, le crime a été

tellement soudain que personne n'a eu le temps de réagir.

Grâce à l'enquête de voisinage, les policiers mettent en masse un indice crucial. Les bandes

de vidéosurveillance de la supérette Carrefour City situées juste en face de l'immeuble.

Par chance, l'une des caméras pointe sur la porte du 147 et tous les visiteurs qui

sont entrés ce jour-là ont été filmés. Les fonctionnaires de police peuvent donc

remonter le temps jusqu'à la matinée fatale du mercredi 9 janvier.

Sur l'écran du petit moniteur, la bande vidéo défile. A 11h11, on distingue Fidandoan

et Lila Selmez. Les deux amis entrent ensemble dans l'immeuble.

Puis, il vient le tour de Sakine Kanziz. En mitoufles, ensemble en ton trois-quarts

de couleur claire, la responsable de Paka-Ka franchit la porte du 147 à 11h29.

Oui, mais voilà, elle n'est pas seule. Un homme l'accompagne.

Sur la bande vidéo, les minutes sérènes, à 11h49, 20 minutes après son entrée, ce

même individu ressort, seul cette fois. Il se dirige vers un parking, puis revient dans

l'immeuble à midi 11. 50 minutes plus tard, il quitte définitivement les lieux.

Chose étrange, il a une capuche dans la tête et il porte un sac plastique qui semble contenir

un objet lourd. S'agit-il de l'ordinateur portable Sakine ? Une chose est sûre.

Après ça, aucune des trois victimes franchir à la porte vivante.

Qui est ce mystérieux visiteur ? En réalité, les policiers le connaissent déjà.

Il s'appelle Omer Gunet. Il a déjà été entendu au Land mal écrime.

Il est l'un des hommes de confiance du Paka-Ka à Paris et sert souvent de chauffeur pour

les cadres du parti. Pourtant, lors de cette première déposition,

il s'est bien gardé de dire qu'il avait vu les victimes ce 9 janvier. Pourquoi ? Et

puis, qui est-il vraiment ce Omer Gunet ? En ce mois de janvier 2013, voilà un ennemi

que ce turc de 30 ans fréquentent les associations cur de l'Ile-de-France. Depuis, il est présent

lors de chacres, ensemblement. Pour ses camarades, son attachement à la cause ne

fait aucun doute. C'est ce que raconte Yüksek Akbal, son ancien

collocateur, dans le reportage de spéciale investigation consacrée à cette affaire.

Oui, il savait se faire aimer. Par là, je veux dire qu'on pouvait voir qu'il était

très attaché à la cause. Il disait être amoureux de la lutte, suivre parfaitement

la ligne idéologique. Et parfois, il allait même jusqu'à dire qu'il était le meilleur

des curdes. Omer Gunet, il va vraiment le meilleur

des curdes. Quand les fonctionnaires remontent son histoire, le doute s'y mise. Car voilà,

l'homme vient d'une famille turque, ultra-nationaliste de son croix. D'ailleurs, à l'automne

2011, quand il avait commencé à fréquenter les cercles militants, il ne s'en était

pas caché. Il avait expliqué être à la recherche de ses origines curdes reniées

par ses parents. Après tout, son discours est plausible. L'assimilation des curdes

en Turc y est fréquente et le PKK ne recrute jamais sur des critères ethniques, comme

l'affirme plusieurs membres de la Maison culturelle Curde au micro de Canal Plus.

Il nous a dit qu'il avait été mis à l'écart par sa famille. Il disait que sa famille

n'aimait pas les curdes, mais que lui, se sentait très proche de nous. C'était

un peu son approche générale. Et c'est comme ça qu'il s'est glissé parmi nous.

C'est donc avec ce récit familial qu'il a réussi à s'intégrer dans la mouvance

curde. Alors, homère guiné meilleur des curdes ou agentur qu'infiltrait.

Pour éclaircir la situation et répondre à sa présence sur les lieux du crime, l'homme

est placé en garde à vue le 14 janvier. Lors de l'examen médical, première surprise,

entre le pouce et l'index de sa main gauche, il ne marque qu'à relever. N'importe quelle

flicone et par cœur ce genre de trace, typique du recul d'une arme à feu. Pourtant, quand

on lui demande d'où elle vient, guiné fournit une explication plutôt farfelue. Il assure

s'être brûlé avec une brochette. Dans la foulée, plusieurs perquisitions sont menées

à son domicile et dans sa voiture. En attendant les résultats, il leur a lâché. Mais pas

pour longtemps. Trois jours plus tard, en effet, le 17, il est anouvant entendu par les enquêteurs,

sauf que cette fois, ils ont des éléments matériels à lui opposer. Il se trouve que

les analyses ont révélé des traces de sang de l'une des victimes sur la parquet de guiné

porté ce jour du crime ainsi que de la poudre sur sa sacoche en cuir. Cette fois, les policiers

en sont certains. L'auteur du triple assassinat du 147, c'est lui, Homer Guiné. Pourtant,

là encore, face à l'évitance, l'homme fournit des réponses extravagantes. A vrai

dire, les charges qui pèsent sur lui ne semblent pas vraiment le perturber. Et pour cause,

Homer Guiné souffre d'une tumeur au cerveau, son temps est compté. Pour la juge d'instruction,

il faut donc faire très vite. Ainsi, douze jours après le crime, le 21 janvier,

l'accusé guiné est placée en détention provisoire à freine. Pour la commise des curdes de Paris,

le soulagement se met le choc. L'homme qui a exécuté froidement leurs trois camarades était l'un

des leurs. C'est dur à admettre, de se dire qu'il était parmi nous, et ensuite de poignarder dans le

dos. Après ces révélations, l'enquête doit encore répondre à une question

sans doute la plus délicate. Guiné est inan agent des services secrets turcs du mythe.

L'analyse de son téléphone apporte un début de réponse. On découvre que la veille de l'assassinat,

le 8 janvier, à quatre heures du matin, le suspect s'est infiltré dans les locaux de la

plus importante association curde d'Ile-de-France. Là, il a pris en photo les fiches des 329 adhérents.

Devait-il les envoyer à Ankara ? Quel lien entretenait-il avec son pays d'origine, la Turquie ?

Quoi qu'il en soit, les autorités d'Ankara se retrouvent dans le collimateur de la juge du Yé.

Et dans les semaines qui suivent, elle multiplie les demandes officielles. Sans surprise,

elle se voit notifier nos phalons non recevoir. Par la suite, deux éléments,

venus de sources anonymes, vont alimenter les spéculations. Il y a d'abord un étrange email

envoyé à la préfecture de police. L'auteur de cet email assure qu'Omer Guiné a effectué de

nombreux voyages en Turquie et qu'il y a rencontré des agents du mythe. Quelques mois plus tard,

les policiers qui ont entretemps mis la main sur le passeport du suspect découvrent que l'information

est au moins partiellement vraie. Entre septembre et décembre 2012, Guiné s'est bien rendu discrètement

trois fois en Turquie et surtout sans le dire à ses camarades curbs. Et puis en janvier 2014,

un an après le crime, un nouvel élément arrive dans le dossier, cette fois par une

voie encore plus improbable, le site de partage des vidéos YouTube. Le 19, un enregistrement

audio de 10 minutes y est publié. Il s'agit d'une conversation entre Omer Guiné et des agents du

mythe qui devisent sur un plan d'attaque. Alors même si la voie d'accusé est authentifiée par la

police scientifique, la preuve reste fragile. Rien ne permet de confirmer qu'il parle bien avec

des agents secrets turcs. Finalement, en mai 2015, la juge du Yé se rend l'évidence. Malgré

tous ses efforts, l'implication des services secrets n'est pas juridiquement établie. Elle

clôt l'instruction Omer Guiné renvoyée devant les assises pour l'assassinat de Sakine Kanziz,

Fidandran et Leila Seymez. Programmé pour janvier 2017, son procès n'aura jamais lieu.

Cinq semaines avant le début des débats, en effet, le 17 décembre 2016, l'inculpé meurt en

détention et son décès marque la fin de l'action judiciaire. Près de dix ans après le crime,

le 23 décembre 2022, un terrible éco de l'affaire surgit à un kilomètre à peine du 147 rue Lafayette.

Ce genre-là, trois curdes sont à nouveau abattus, cette fois par un français déjà

condamné pour des actes de violence contraint qu'en le migrant. Dans cette redite, les réflexes

sont les mêmes. Pour les curdes de Paris et d'ailleurs, c'est encore et toujours le gouvernement

dans le carra qui tire les ficelles et qui tue les leurs. Aux trois victimes de 2013,

bien donc s'ajoutait celle de 2022. Elle complète une longue liste macabre de dissidents étrangers

abattus en plein Paris. Du Marocain, Mehdi Ben-Barka, à la militante entière partaille

de Sud-Africaine, d'Ouchissette, d'Amour, en passant par la vocale gérien Alimé Sili,

tous est mort entre les rues de Paris.

Les gens s'entraient à l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'hôpital de l'h

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pour lesquels ils se sont appelés

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J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

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J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

J'ai eu un peu d'honneur, j'ai eu un peu d'honneur

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France Inter

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Affaire sensible

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Fabrice Drouel

Aujourd'hui, assassinat de 3 curts de Paris.

Notre amitié Lormarchand, journaliste.

Bonjour.

Nous aurons sur la mémoire du génocide arménien en Turquie

avec Guillaume Perrier

la Turquie, le fantôme arménien

paru chez Actes Sud en 2013

puis le fantôme arménien paru lui chez Futropolis

en 2015, plus récemment

en 2017.

Vous avez enquêté sur l'affaire que nous concernent

dans un livre appelé Triple Assassina au 57

Rue Lafayette

mais aussi dans un documentaire intitulé lui

Trois femmes à battre

diffusés sur Canal Plus dans l'émission

spéciale investigation

qui ont utilisé quelques extraits

de nos reversions Canal Plus.

J'ai entre mes mains un livre

signé Lormarchand, donc vous-même

et Guillaume Perrier toujours

intitulé les loups.

Quand on dit ça, on ne sait pas trop de quoi il s'agit

mais le sous-titre nous dit tout.

En quête sur les opérations clandestines de la Turquie en Europe

il s'agit des loups gris.

On y reviendra.

Est-ce que l'action de la justice pour notre affaire

est éteinte au moment où on parle ?

Non, pas du tout.

Elle est éteinte pour Homer Gunay

qui, comme vous l'avez dit, est décédée.

En revanche, le parquet a accepté

de rouvrir une information judiciaire

pour compliciter

d'assassinats

en relation avec une entreprise terroriste.

Donc très clairement

la justice française

cherche à établir

à trouver les commanditaires

de cet assassinat

et à établir des liens si possible

avec les commanditaires et donc le mythe

les services secrets turcs.

Pendant le récit, on est largement revenus

sur la vie de l'une des trois victimes

Sakine Kanziz, mais moins sur les deux autres

Fidan Doran, Leila Selmez

j'imagine que ce sont

des personnalités

importantes des cures de la Paris

et du PKK, qui sont-elles ?

Alors Leila Selmez

tu es une jeune femme de 25 ans

c'est une cure qui a grandi en Allemagne

qui a fait une scolarité

brillante dans le

dans le système scolaire allemand

et mais qui a rejoint

elle est issue d'une famille

procurde et elle a rejoint le PKK

et au moment

de son assassinat, elle était chargée

de

de chapeauter

un petit peu la jeunesse

curde, les

associations curdes de la jeunesse

et elle avait pris des responsabilités

en région parisienne.

Fidan Doran, elle est un profil

très important

elle était chargée

en fait du

lobbying du PKK

auprès des

partis politiques en France, en Europe

donc elle opérait dans l'ombre

mais

elle était parfaitement connue

de nombreux responsables politiques

elle a organisé

des conférences à l'Assemblée nationale

pour défendre

les cures et au moment de son assassinat

même François Hollande

a dit qu'il avait eu

l'occasion de la rencontrer

Est-ce que l'antenne du PKK

à Paris est une antenne importante

ou plus cailleur

ou moins cailleur au Paris ?

Bien sûr c'est une

antenne importante

le PKK

est présent dans

plusieurs pays d'Europe

c'est surtout la représentation politique

du PKK, qui est à la branche politique

qui est représentée en Europe

donc effectivement

dans le dixième arrondissement à Paris

mais le

siège du Congragel

cette ombrelle politique

est installée à Bruxelles

mais également

les structures curtes sont très présentes

également en Allemagne par exemple

ou la communauté curde est également très présente

Alors autre personnage important

de cette histoire

évidemment, Homer Gunet

qui est donc mort

d'une tumeur au cerveau

alors vous avez rencontré

certains de ces proches, notamment ces anciens voisins

et certains assurent qu'ils faisaient

partie des loups gris

alors déjà on va parler des loups gris

et on va voir si on peut

ou pas en faire partie, les loups gris

qu'elle nous avait consacré ces derniers livres

qui sont ces loups gris ? Alors je rappelle que

nous avons raconté les loups gris d'en à faire sensible

mais la mémoire

n'est pas universelle

On va rappeler les faits, c'est loups gris

Alors les loups gris

sont une appellation

pour la mouvance d'extrême droite

turc, la mouvance d'extrême droite

ultranationaliste, raciste

fasciste

c'est le terme

oui bien sûr

c'est un mouvement qui a été créé

par Alparslan Turkej

dans les années 60

et qui était un grand admirateur

des régimes fascistes européens

donc il n'y a aucun doute

sur cette

filiation politique

donc l'extrême droite

turc, cette extrême droite est accusée

d'avoir mené de nombreux assassins

en Turquie

mais également

en Europe

et parmi effectivement

dans cette idéologie, il y a

une haine contre

les cures

parce que l'extrême droite

turc défend

une conception

ultranationaliste

du turc

le turc

un bon turc

et un musulman

sunnit par le turc

et il y a

dans cette idéologie, il y a un désir

il y a une mythologie

qui consiste

à vouloir réunir l'ensemble

le turc dans le monde

qui va de l'Europe des Balkans

jusqu'aux Zignangs

chez les Uygurs

qui sont musulmans

mais qui parlent une langue

turque originale

et qui font partie de cette grande

de ces grands peuples

turcs

et turcs, la langue

des cures est une

langue proche de la langue iranienne

c'est ça ?

de l'ancure

donc oui

il y a deux cures

qui sont parlées selon les régions

de Popement

on dit rien et les Louvries

quel rapport les Louvries entretiennent-ils

avec le pouvoir en Turquie ?

alors depuis 2016

depuis la tentative de coup d'état

contre récepta hyperdoane

les Louvries sont

les alliés

de récepta hyperdoane

aujourd'hui

l'AQP de récepta hyperdoane

gouverne

avec l'extrême droite turque

et ils ont le nom ennemis, les curdes ?

tout à fait

surtout

récepta hyperdoane a fait

également des concessions

à son allié qui est farouchement

anti-curde

et effectivement aujourd'hui il se retrouve

totalement sur cette

ce combat commun

on va bien venir dans 3 minutes

on écoute Dominique

ah des accords, des éléments

des accords, des éléments

on se demande

où va le vent

bientôt pas lui-même

agacer

on se demande

où l'eau s'écoule

quel sourcier guidera la foule

jusqu'au point de la

diviser

on se disait c'est long le temps

puis le temps parla de manquer

tant que la ligne d'horizon

n'aurait pas bougé

on ne partirait pas d'ici

on accueillerait la prophétie

au bord des piscines

un ver à nos côtés

au dehors du temps

agré et frontal

comme une entaille dans l'air à cramp

qui n'aurait eu vendu tournant

qui fait que même le vent détail

des accords, des éléments

les feux batailles avec le vent

et l'eau s'est retirée

le mouillet teint de la pâle

le prodige qu'on pensait

vitrifié

que l'animal fermera le pâle

c'est un râle dernier

alors Marchand, au niveau de l'instruction

la juge Jeanne Dulley

n'a pas réussi à établir s'il y avait des commanditaires

pour ce triple meurtre

est-ce que ces liens

avec les services secrets turcs

sont aujourd'hui avérés

parce qu'il y a quand même un rôle

dans le parcours cet homme entre les Kurdes

alors ça serait le meilleur des Kurdes

et si c'est pas le meilleur des Kurdes

il est avec les agents turcs

selon vous quelle est l'hypothèse la plus probable

l'hypothèse la plus probable

les services secrets turcs

ont un lien

avec ce triple assassinat

après ce que l'on ne sait pas

parce que le tueur présumé est mort

c'est

qui sont les commanditaires exacts

a-t-il pu agir de son plein gré

de nombreux doutes quand même émergent

par rapport à cette hypothèse

mais dans les éléments que vous avez cités

dans les liens entre le tueur présumé

et le mythe

il y en a de nombreux

plus que troublants

vous avez parlé notamment

de ce document audio

dans lequel la voix de Merguna

a été parfaitement identifiée

par la police scientifique française

peu après, quelques années après

des agents du mythe par exemple

ont été arrêtés

par le PKK

dans le nord de l'Irak

et ces deux agents

ont fait des déclarations très précises

identifiant les voix

ces deux voix justement qui semblent être

les supérieurs hiérarchiques de Merguna

et qui ont des responsabilités

au sein du mythe

on peut parler aussi

d'un élément qui prouve

vraiment ces liens

entre le tueur présumé

et les services secrétures

en plus de ce document audio

il y a un autre document très intéressant

qui a été publié

c'est une lettre

attribuée au mythe

classée confidentielle

qui date d'octobre 2012

soit quelques mois avant la mort de Sakine

Jeanne Seuz

dans lequel

le mythe ordonne la préparation

de l'assassinat de Sakine Jeanne Seuz

et là, il y a

deux agents turcs qui apparaissent

dans cette lettre de mission

avec des noms de code

un qui est le légionnaire

et on ne connaît pas son identité

et

un autre agent

qui répond au nom de code de la source

et la source peut tout à fait

être Emergunaille

parce qu'il est indiqué que la source

accompagne Sakine Jeanne Seuz

dans ses démarches administratives en France

et effectivement, c'est ce que faisait Emergunaille

donc

non seulement ça fait beaucoup

et le mythe n'a pas démonti

en plus

n'a pas dit que ces documents étaient faux

donc n'a pas démonti l'existence

de ces documents

en revanche

il s'est insurgé

contre le fait que les noms de ces agents

étaient rendus publics

et que ça les mettait en danger

ce qui n'est pas la même chose

Alors on l'a vu dans le récit également

il semble que l'auteur du crime

Abedou Sakune

soit reparti avec l'ordinateur de Sakine

c'est donc ce qu'il y avait comme information

dans cet ordinateur

l'ordinateur il prend rien mais il prend l'ordi

eh bien non

on ne le sait pas car comme vous le dites

cet ordinateur a disparu

on sait que

les caméras de surveillance l'ont montré

Emergunaille quand il ressort du 147 Rue Lafayette

il a

un sac à la main qui est assez volumineux

donc à la juge d'instruction

il a dit que ce sac contenait

des friandises que lui avait données Sakine

de Jeanne Seuz mais ça ne correspond pas du tout

à la taille du

sac donc l'ordinateur de Sakine

de Jeanne Seuz a disparu

son téléphone portable également et son sac à main

et il faut aussi préciser que

l'arme du crime n'a pas été

retrouvée donc que contenait ce sac

on ne le sait pas

mais effectivement

ce qui est certain c'est qu'elle

ce sac ne contenait pas juste des kinders

comme il l'a dit

sans que je vous prononcez

et ça c'est

C A N S I Z

c'est à la française

mais ça se prononce comme ça

pour la petite histoire

ces gens de Seuz en Turc signifient

son vie

alors

Omergunaille a tenté de s'évader

pendant sa détention

alors ça c'est

encore une histoire qui montre

les liens entre Omergunaille et le mythe

lorsqu'il est

incarcéré à Freine

il fait venir

en Allemagne où il a vécu

Ruy Semen

qui est un turc qui vit en Allemagne

et qui était son chef d'atelier

quand il travaillait dans une usine en Allemagne

et

donc le parloir lui est accordé

mais il est sonorisé

bien sûr sans qu'il le sache pour les besoins de l'enquête

alors il s'en doute

Omergunaille parce qu'il est

il est intelligent

donc en fait il discute

avec des mots de code

et en fait il parle régulièrement de moutis

qui se fait beaucoup de soucis

et moutis en Allemagne ça veut dire maman

c'est la maman

mais il demande à Ruy Semen

d'aller voir maman et en fait maman

ce que les enquêteurs ont très vite compris

c'est qu'en fait ça ne désigne pas sa mère

mais le mythe

et

la police après ensuite a retrouvé

dans le téléphone de Ruy Semen

un plan d'évasion

qu'il était donc chargé

que Omergunaille lui a remis

pendant ce parloi

et que Ruy Semen était chargé d'aller remettre

au mythe à une personne en particulier

qui avait toute la confiance

de M.Gunaille

c'est quand même un élément qui milite

en faveur de l'hypothèse des services

secréturs que dans ce triple assassinat

ça fait beaucoup

mais je pourrais en citer encore

de très nombreux dans le téléphone portable

de M.Gunaille par exemple

a été retrouvé

le numéro de téléphone

et la ligne de téléphone du mythe

à Erzurum

donc Erzurum c'est une ville en Anatolie

où se trouve justement

le département du mythe

qui est notamment chargé de la lutte

contre la guérie accurde

contre le PKK

voilà

tout le monde n'a pas dans son téléphone portable

la ligne du mythe

son voisin

le voisin de sa famille à Ankara

également a contacté

le mythe

sur ce numéro de téléphone

donc il y a des

éléments comme ça et il y en a beaucoup

qui tout se convergent

vers l'hypothèse des services secréturs

qu'un autre crime contre l'hypothèse

très similaire a eu lieu fin décembre

on en dit un mot

oui bien sûr le 23 décembre

rue d'Angliens dans le 10ème arrondissement

justement au centre culturel cure

au centre culturel Armaid Kaya

ce n'est pas un centre culturel

c'est un QG

c'est un lieu

un QG officieux

mais connu de tous du PKK

en France

trois personnes ont été assassinées

par un

trois personnes curdes

par un individu, un ressortissant français

donc les trois personnes assassinées

devant le centre, à l'intérieur du centre

et juste à côté

sont une combattante du PKK

qui a combattu

et Minekara qui a combattu en Syrie

contre Daesh donc au côté de la

collection internationale

une personne incurde

qui venait régulièrement dans ce centre

et puis aussi

un jeune musicien curde

qui a été abattu

manifestement le tour

était contre les migrants

peut-être qu'il a assimilé

les curdes à des migrants

que ce n'est peut-être pas anti-curde

qui était connu pour être anti-migrant

alors

cette assassinat suscite

d'énormes interrogations

et quand même il a

déclaré avoir une haine

anti-curde donc il y a eu

une justification platique

très bien merci infiniment

au revoir

au revoir

c'était Affaire sensible

la faillie est une émission que vous pouvez réécouter

en podcast bien sûr

à la technique qu'aujourd'hui il y avait Julien Dumont

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

durée :00:56:19 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, plongée dans un crime politique sur lequel plane l'ombre des services secrets turcs : le triple assassinat de la rue la Fayette. - invités : Laure Marchand - Laure Marchand : Journaliste - réalisé par : Stéphane COSME