Au coeur de la mode: #14 PLUIE DE FLEURS CHEZ RICK OWENS! RABANNE DANS LE DESERT! GIVENCHY!

Hey ! Au cœur de la mode ! Bonjour Julien Dacosta ! Salut Loic Prigent ! Comment ça

va ? Bah ça va, écoute, quatrième jour, ça commence à piquer. Oui, ça commence à

piquer et on n'est pas encore à la moitié. Nous sortons de Pakoraban, Pakoraban qui avait

lieu au palais de Tokyo, dans une espèce d'écrain de fausse fourrure beige, toujours

étonnant de voir ça. Beaucoup, beaucoup d'influences, beaucoup de célébrités. Il

y avait Troy Sivan, le twink le plus célèbre de l'univers qui était là. Alors Pantalon

très taille basse, qui laissait l'imagination faire le reste. Torcenu avec juste une brassière

en, je dirais, versouflée. Je sais pas, ouais, versouflée, chez Raban, on ne comprend

pas toujours ce qu'on voit. C'est assez intrigant et ouais, c'est une espèce de

brassière en versouflée ou alors en plastique. Tout le monde était content de le voir en

tout cas. Ouais, ouais, lui aussi, il était très content de...

Peut-être là. Bien comme ça, parce qu'il faisait très, très chaud dans la salle et

lui, comme il était torcenu, visiblement, il y avait bien choisi cette nuit. Il y avait

un effet. J'attendais le ting du micro-onde à la fin du défilé, je te avoue. Et l'autre

star qui a un starstruck tout le monde, c'est Nelly Fortado. Incroyable. Alors Nelly Fortado,

qu'on n'a jamais croisé un défilé à part...

Ever, premier défilé chez Raban, qui était en nulle, 30 osiazmes, des débisous à tout le monde.

Quelqu'un l'a poussé et l'a dit, oh, I'm sorry. Enfin, elle était vraiment hyper

politesse californienne, qui fait un comeback de carrière grâce à Tik Tok et elle était là.

Et elle avait l'air d'avoir beaucoup aimé la collection, lui a parlé. Elle était très bavarde.

Et celle qui a vraiment volé quand même pas mal la vedette. Et on n'a pas été sur les réseaux

sociaux depuis, mais je pense que ça doit être sur les réseaux sociaux. C'est évidemment Lena

m'a fou dans une tenue. Alors elle m'a dit qu'elle avait l'impression de porter un lustre.

C'est vrai que c'était une espèce d'une pièce entre la ferronnerie, c'est-à-dire

un bustier avec des pétales métalliques et qui monte sur les seins et devient comme une

ferronnerie argentée qui souligne les seins sans vraiment les cacher. Ça ressemble peut-être un

peu à ce que Janet Jackson portait à la fin de sa prestation au Super Bowl Modi avec Justin Timberlake.

Et ça l'amusait beaucoup de porter ça et la réaction des gens et tout ça. Elle disait à tout le monde

de me photographier. Je ne sais pas sur quel gros bois de sable je vais finir, mais je suis déjà sur des gros

bois de sable. Oui c'est ça, mais Rabanne c'est vraiment des vêtements qui sont faits pour la scène.

Elle attire l'œil, c'est très visuel, c'est aussi musical puisque ça fait du bruit. Il y a toujours

un bruit qui accompagne les tenues à Rabanne depuis la création de la maison. Et là c'était encore

le cas. Nelly Forta 2 m'a dit la même chose. Elle a spoté beaucoup beaucoup de tenues qu'elle

pourrait porter sur scène. Il y a beaucoup de garçons qui portaient du Rabanne et c'était

trop beau. Ces espèces de tops, tu sais, en métal, en côte de maille et tout ça avec des imprimés.

Il y avait un imprimé de rose qui je pense c'était une référence à Salvador Dalí de la

collection précédente. J'avoue que j'étais surpris, mais ça allait bien au gars. Il y a une

plasticité Rabanne vraiment puissante et qui fonctionne en fait. Il n'a pas inventé n'importe quoi

monsieur Rabanne. Et donc Julien Dossena qui fait une collection comme moi j'avais l'impression de voir

des héroïnes de bande dessinées. Ouais c'est ça quelque chose de très Space Age, très figurante de

Barbara Hela, enfin quelque chose un peu de cet ordre là ouais. De l'espace quoi. De l'espace,

très soixante, soixante-dix. Elle habite dans une oasis, sur une planète encore inconnue de nous.

Ouais elle est dans le désert, dans une planète, elle est paumée dans le désert. On n'est pas

paumée. Non elle n'est pas paumée. Oh elle n'est pas paumée. Elle a une suite de courtises en

derrière elle. La top model vient de venir romper ouvres le défilé. Il y a Loli Baia, il y a

Micah Schneider. Les grandes top models du moment sont là. Les matières Paco Rabanne,

des mélanges de maille et de métal, des ceintures bijoux qui étaient assez extraordinaires je trouve.

Avec des cristaux ça c'était surprenant. Il y avait des mailles métalliques et il y en avait

d'autres avec j'ai l'impression du bois. J'ai l'impression qu'il y avait du bois sur une tenue.

Il y en avait une autre avec des plumes de pan. La plume de pan et tu sais que c'était une des

superstitions de Karl Lagerfeld. Je t'avais déjà dit ces deux superstitions à Karl.

C'est que personne n'apporte une fringue avant le défilé sinon il l'annule et les plumes de pan.

Mais c'est une maison très spirituelle en Rabanne. C'est pour ça qu'on retrouve certains éléments

comme ça dans la collection. Peut-être une vocation que je viens de Seine-Savey que certains

pensent que c'est quelque chose d'interdit sur l'épodium et que du coup il s'amuse à le faire.

C'est une expérience. C'est drôle, on s'est habitué vite à dire Rabanne.

Peut-être que bientôt les gens qui diront pas que Rabanne, c'est comme les gens qui parlent

en ancien franc. On trouvera ça bizarre. Mais pourquoi on parle plus de cesterce ? On dit Rabanne ?

J'étais un peu fier. Je faisais un peu genre, je sais qu'il faut dire Rabanne. Ce que je veux dire,

je fais partie du club. Je prenais les gens. Oui, qu'est-ce que vous pensez de la mode de Rabanne ?

Je sens que tu es au bord du Red Bull. Je vais peut-être en prendre un avant d'aller chez

Rick Owens, ça va mettre en forme. Parce que j'ai découvert que dans le coffre de l'ADS,

il y a cette chose d'interdite qui est un pack de Red Bull. Tout va refri en plus donc tu

vas même pas culpabiliser. Il y en a 4 de 250 millilitres. J'ai un peu demandé ça parce qu'on

est le quatrième jour. Mais il faut pas, je suis un peu fatigué. Et ensuite on a filé chez Givenchy.

Non, on a filé en fitting Hermès. Voilà, et c'est Yaj Hermès qui a un privilège assez

exceptionnel avec Nadej Vannes et Bulsky, la directrice artistique des lignes féminines d'Hermès.

On peut vous le raconter ou pas ? Non, on peut pas vous dire parce que le défilé n'a pas lieu qu'on

sait pas sortir. En tout cas, on a assisté du casting et des vêtements qui défilaient. On a parlé

des matières, on a parlé des silhouettes. Des nouveaux sacs qui vont rendre tout le monde fou.

Les sacs Hermès, c'est une catégorie à part. Tu vois la qualité du... Je peux pas dire quoi mais

tu vois, dans la matière spéciale, tu vois ou pas ? C'était magnifique ce truc. Et dans la

façon toute peu, tu as quitté moins grande. Non, c'était sympa. Toi t'aimais bien le maxi...

Le truc. C'est t'aimais bien ce truc là. Non mais ça réveille vraiment des...

Il y a un très grand sac, je sais pas si on a le droit de dire ça. Ça réveille en moi mes pulsions

klepto quand même. C'est clair. Moi j'ai envie de les rayer. Je me sens pas bien. Moi c'est pas klepto,

c'est plus... J'ai des pulsions vandales devant les trucs Hermès. Je sais pas pourquoi j'ai envie de les...

Comme Clément avec les Lamborghini sur les Champs-Élysées. Ah ouais, il veut les rayer.

Tu racontes n'importe quoi. Surtout les Vertes, il les déteste. Alors si votre Lamborghini

Vert a été rayé, c'est certainement Clément Duché. D'ailleurs ce soir, faites attention.

On raconte n'importe quoi. On est le quatrième jour là. C'est le stade où on se fait bifler

par des fringues quoi. Et donc on est allé chez Givenchy où privilège, je trouve quand même assez

ultime sur le papier. On a assisté à un défilé dans une tente qui en fait était un genre de

bâtiment ephémère réalisé par le fils du grand Santiago Calatrava, le grand architecte Calatrava,

espagnol. Et il se trouve que Gabriel Calatrava est un ami de dix ans de Mathieu Williams,

le designer de Givenchy. Et donc ils ont fait cette espèce de structure blanche en licra qui

bougait, qui respirait un peu, le plafond bougait avec le vent et tout. Et collection,

mon jeu de mots c'était Hubert Hubert Hubert. Quatrième jour. Mégat Hubert de Givenchy. Mégat

les classiques, des satins qui en fait étaient des cuir, des fleurs un peu partout, qui étaient soit

dans des espèces de drapes et bouillonnées qui devenaient une fleur, ou alors des sois peintes,

des sois rebraudées. C'était assez fou la démonstration de talent, très haute couture,

ancienne école, vieille atelier, tout ça. Mélanger avec parfois des bords francs,

il y avait une veste qui on aurait dit que c'était juste la doublure de la veste qui avait

survécu. Et elle avait été à peine, comme si elle avait été arrachée et qu'il n'y avait pas

d'ourlet et tout. Et ça pourra arriver à faire ça bien. Aussi bien que c'était fait, c'est qu'il y

a eu du boulot. C'est très bourge, mais fait d'une façon paranaméricaine. Une bourge

parisienne vue paranaméricaine, c'est assez étonnant. Mais immobilier incroyable. J'étais assis

face à quelques stars de K-pop qui faisaient hurler très fort à l'extérieur et de chair.

Pardon ? T'étais assis à côté de là ? J'étais en face de chair qui vivait un moment très agréable

de tripotage avec son mec. Je ne sais pas ce qu'il fait le plus. Ça avait là d'être à la haute.

Du défilé. Oui, il y avait Sidon et Weaver aussi qui étaient là. Oui, très chic. C'est plus

surprenant. Elle n'en fait pas beaucoup du défilé. Non, on la voit rarement. Elle était là et elle

parlait à la fin du défilé avec Jérélle Leto. Elle était fascinée par le grils en argent,

en or blanc. C'est très mignon comme échange. Voilà, ça m'a fait ma petite journée.

J'ai regardé Claire Foy qui se présentait à Sidon et Weaver, c'était rigolo. C'est plus

de moments de malaise, TV. Comme on en a tous. Ça sert à rien d'avoir été la reine sur Netflix

quand tu te présentes à Sidon et Weaver. Il y a un petit malaise. Nous allons chez Rico Enns où,

alors maintenant je peux le dire, il m'expliquait la mise en scène. Il m'a dit, je vais vous noyer

dans des pétales de roses jusqu'à ce que vous mouriez tous. Voilà, c'est ça le brif. C'est une belle

mort. Très belle mort. Apparemment, c'est inspiré d'un empereur. C'est ça, c'est un empereur romain

qui a fait ça, qui a tué sa cour en les étouffant dans des pétales de roses. Sauf que là, les pétales

de roses vont être envoyées dans l'espace, enfin dans les airs, par une machine qui les déchiquette

en même temps. Et donc quand on va marcher sur les pétales de roses, apparemment, ça risque de se

transformer très rapidement dans une boue de roses. Voilà, je pense qu'on va encore revenir

en fourrir de cette histoire. Donc Rico Enns pense aussi à l'empire romain. C'est vrai. C'est vraiment

un truc en fait. Je crois que c'était un truc d'hétéro, mais apparemment tout le monde.

Tu penses à l'empire romain ? Ah, non. Tous les jours. Non mais sérieux ? C'est un vrai truc. Qui dote dans la voiture, dans la

déesse, pense à l'empire romain ? Tu qui, Mathieu, le chauffeur, nous dit assez souvent, attends Mathieu,

attends, explique-nous. Je fais souvent une citation de Jules César qui disait, sans entraînement, pas de

confiance, non pas de connaissance, sans connaissance, pas de confiance, sans confiance, pas de victoire.

Jules César. Non mais c'est un vrai truc. Je pensais que c'était juste un petit plat.

Tu penses en mangeant des biscuits, Mathieu ? Ça m'arrive. Ça m'arrive. Le matin,

souvent, surtout. Avec un café, une biscotte, c'est délicieux. Est-ce que c'est une des tendances

sur TikTok où on demande aux mecs, sans prévenir, est-ce que tu penses souvent à l'empire romain et

tout se répondent ? Oui, oui. C'est ça l'idée. C'est exactement ça. Et Rico Enns fait partie de

la bande, apparemment, et c'est l'inspiration du défilé. Là, on est garés juste à côté du

défilé, on arrive, et on voit déjà plein de gens habillés en noir avec des looks pas

possibles. Donc on sait qu'on est au bon endroit. C'est ça qui est pratique avec Rico Enns, parce que

juste les invités, vous savez que vous êtes au bon endroit. Et à l'essayage, ce qui était génial,

c'est que les collaborateurs de Rick sont tous habillés en Rico Enns, avec des talons de 18,

et ils travaillent, ils se mettent à la genoue, ils bossent vraiment. J'adore les looks. C'est leur

corporate t-shirt blanc et leurs shorts carartes beige à eux. C'est vraiment incroyable. Allons

chez Rico Enns, on se parle après. Mais Julien, je pense que ton Red Bull est en train de kick-in et

que t'es en train d'or. Oui, oui, mais il faut qu'on se dépêche, on est en retard là. On est en retard,

c'est vrai ? Mais oui, en vrai, pour devant, on est en retard. Non, c'était à quelle heure le défilé ?

Il est 17h14 ? C'est à 17h30 ? Ouais, on est à la bourre. Bisoujou. Au coeur de la mode saison 2,

nous sommes dans la DS9. Il y a 0 émission de CO2 parce que c'est un hybride. On est content.

En sort d'un hypercut incroyable, le défilé Rick Owens. Une expérience. Une expérience,

sans sorallel. Je vais demander qu'est-ce qu'elle ressentait, on y dit déjà, la musicienne Diget,

collaboratrice de Beyoncé. Je lui ai demandé qu'est-ce qu'elle avait ressenti à se défilé. Elle

m'a dit que c'était comme faire pénétrer dans tous les sens du terme. Et c'était assez ça. C'était

une très grande pénétration le défilé Rick Owens, je crois. J'ai demandé à Eric Abadou à la fin du défilé

et une cigarette à la main. Il me disait que c'était pas une cigarette parce qu'elle m'a répondu

qu'elle était défoncée. Et je lui ai demandé si ça aidait pour vivre un défilé Rick Owens. Elle

m'a dit que oui, effectivement, c'était génial qu'on le voyait différemment. Elle a répondu en

anglais, I'm melting. Je suis en train de fondre. Exactement. Et c'est vrai qu'elle avait une tenue

très Akira qui ressemblait à un effet spécial dans Akira. Ça devait être un trip pas mal avec

la fumée. Ça devait être sympa à vivre. Il y avait Mos Def qui était assez bluffé par l'expérience

aussi. Tout le monde était vraiment bluffé. Et c'est toujours mignon. Je me débrouille toujours

pour aller voir les grands spécialistes de la mode de vraiment old school, c'est-à-dire les Didier

Grimbach où là il n'y avait pas Mélagolbine qui est une conservatrice de musée de mode et plus

qu'une conservatrice. C'est une grande historienne de la mode et c'est vrai que c'est toujours

intéressant de voir ces gens-là au premier rang de Rick Owens apprécier et dire qu'on est dans

la ligne Madeleine Vionnet, on est dans la lignée de Charles James, on est dans la lignée de la

grande, grande, grande haute couture américaine et française et que c'est un moment assez dingue

qui se passe. Tiens, on passe devant le Cinq Avenus Marceaux, on passe devant la Fondation Pierre

Bergerif Saint-Laurent et nous nous dirigeons vers le défilé Scaparilli qui est à l'ambassade

d'Italie où apparemment il faut ses papiers pour entrer. Je ne viens pas se naviguer, on va voir si

ça marche. Et voilà. Donc défilé Rick Owens, une expérience, pourquoi les gens sont-ils

sentis pénétrés à ce défilé ? Parce que déjà c'est une expérience assez physique, à savoir

une pluie de pétales de roses jaunes, roses et quelques-uns, peut-être un petit peu pâles,

blanc pâles et qui nous tombent dessus. Diana Ross qui chante en répite, I still believe in love,

I still believe in love, je le chante mieux que moi mais c'est ce qu'elle dit. Techno très monotone,

I still believe in love, I still believe in love et surtout des fumigènes roses et jaunes. En plus

c'est vraiment le rose et le jaune assez précis que Rick Owens a pu utiliser dans des collections

récentes. Julien, toi tu as réussi à te glisser dernière minute en coulisse parce qu'on arrivait

à l'heure pile du défilé donc c'était quand même du last minute pour entrer dans la coulisse,

comment ça s'est passé ? C'est ça et c'était pas du tout prévu que j'avais backstage cette

saison, c'était vraiment une incruste totale, j'ai demandé... Voilà c'est pas une incruste...

Non, non, non, j'ai demandé, on m'a voilà légale tout à fait, j'ai demandé parce que de toute façon

on ne peut pas s'incruster comme ça backstage, c'est assez rare de nos jours mais j'ai demandé,

on m'a gentiment dit oui et c'était intense qu'un expérience à vivre puisque effectivement

il y avait ces fumigènes hyper puissants qui projetaient ces fumées sauf que ces fumées avec

le vent elles sont rentrées dans le couloir puisque donc on est... Parce qu'en fait c'était le défilé

avait lieu à l'extérieur du palais de Tokyo là où il y a l'espèce de bassin, des sculptures

monumentales et tout ça. Pour les gens qui ne sont pas de Paris, il y a une fontaine à l'extérieur

mais en fait le backstage se trouve à l'intérieur du palais de Tokyo dans des couloirs qui sont

un étage en dessous, il y a plein de marche que les mannequins doivent monter d'ailleurs je les

félicite. Et donc on est backstage et il y a cette fumée qui rentre et c'est une fumée très épaisse

puisque c'est de la fumée de fumigènes et c'est une fumée qui agresse les yeux et donc ça fait

vraiment piquer les yeux donc tout le monde pleurait, on pleurait tous donc c'était très drôle de

vivre ce backstage en pleurant, j'avais des larmes, j'avais de la morce qui coulait et alors les

mannequins, une bonne partie des mannequins étaient épargnés parce qu'elles avaient donc dans la

collection il y avait beaucoup de cagoules, des espèces de cafondres, des espèces de cafondres

en mousseline ou alors en gaz je sais pas trop, soit exactement très très délicate et il y avait

d'autres filles qui avaient des lunettes de soleil donc ça allait elles étaient pas trop perturbées

c'était fou de les voir justement comme ça imperturbables, tranquilles sur le lineup,

prêtes à défiler alors que nous on était tous en train de lutter, en train de pleurer,

il y avait beaucoup beaucoup de gens de la production, on rigolait parce qu'on voyait tous en

train de lutter, moi j'essayais de garder les yeux ouverts parce que tout de suite ça devenait vraiment

hyper photogénique, super beau mais voilà la nature reprend le dessus et là non mes yeux pouvaient pas

la mort à deux à venise dans un couleur en béton, je pensais pas du tout, je pensais pas du

tout vivre ça à ce backstage là, on a déjà eu un défilé réconniste dans la fumée complète,

on ne voyait pas rien au moment, au lendemain de l'invasion ukrainienne, il nous a fait un défilé

dans totalement une brume, c'était pas le même type de fumée, c'était vraiment du fumigène

en fait, le fumigène oui c'est pas un effet recherché en plus je pense que c'est vraiment

un accident du vent, à l'image c'est sublime mais à vivre c'était autre chose et on a basculé

dans une expérience totale, sensorielle comme tu disais, c'était un beau fourrier avec les

mains qu'on a eues et c'était assez rigolo à faire. Collection d'une intensité rare,

alors il y a ces vêtements en forme de huit, c'est vraiment comme un double doughnut que

Ricohens adapte à l'infini sur les mannequins, alors le huit qui a été en paillettes les

saisons précédentes, là il est dans un espèce de mille feuilles d'organzas, lui il dit orgasma,

orgasma, un orgasme d'organzas et littéralement il y a vraiment des structures très étranges,

elle ressemble à des apicultrices un peu, enfin avec ces espèces de masques sur la tête, les

chaussures sont extrêmement hautes, Ricohens leur a donné la consigne de marcher très lentement

parce qu'il y a ces pétales qui tombent sur le podium et qui pourraient devenir glissantes donc il

ne veut pas que ce soit se blesse donc elle marche très lentement, c'est une procession comme ça

hyper mystérieuse et plusieurs mannequins portent des immenses caps qui captent le vent et qui se

gonflent et qui créent soit des effets de flottement soit comme des corps d'abeilles,

je veux dire l'arrière de l'abeille il y a quelque chose de très bombé derrière elle comme un

appendice, des mongolfières portables quoi, très étonnant, qu'il y a en fait un vêtement

qu'il avait déjà fait mais dans un défilé où il n'avait plus c'est ce qui m'a expliqué et comme

il avait plus l'effet de gonflement n'avait pas eu lieu et du coup il y tenait donc il l'a fait aujourd'hui.

Oui et contre la manne qu'elle marche en fait ça devient tout de suite une performance quoi c'est

plus du tout un simple passage de défilé, chorégraphie de mousseline, c'est fou, l'effet est

complètement fou, visuel au possible, la foule est vraiment sur le cul alors qu'il y a vraiment

des gens qui pourraient être blasés qu'ont vu plein de choses et tout ça ce défilé là et tu vois

vraiment que tout le monde est sur le cul à la fin du défilé Ricohens. Je sens encore le fumigène.

Ah tu sens le fumigène ? Ouais ouais. Et on s'amusait à jeter des roses ensuite sur les copines

photographes américaines. Mais ça c'est hyper mignon de trouver des pétales de roses à un défilé

Ricohens c'est-à-dire que Ricohens c'est vraiment le créateur d'arc de la mode on va dire et là

voir ça c'est un truc hyper naïf presque de mariage quoi c'est rigolo de trouver ça à un défilé.

C'est vrai que c'est assez romantique l'idée de nous jeter des pétales dessus donc la référence à

cette empereur qui noyait ses invités et ses courtisans sous des pluies et des pluies de pétales

de roses. Toujours un côté d'arc. Ah ben oui quand ça peut être romantique mais ça peut aussi être

très très d'arc. Au coeur de la mode, au coeur du poulet de la fashion week on se retrouve demain

avec quand même Scaparilli et Louis V. Et oui quand tu crois que tu as vu le cerise sur le gâteau

il y a un autre cerise sur un autre gâteau qui arrive. Merci à Najim Oubarek pour le montage,

merci à Boris Balnuti pour la prise de son, merci Boris, merci Juliana Costa, merci Loïc

Prigent et continue d'écouter sur vos plateformes préférées, ce petit podcast talker de la mode,

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