Au coeur de la mode: #09 CAMILLE CHARRIERE AVEC NOUS POUR DEBRIEFER MIU MIU ET ON RACONTE LE DÉFILÉ CHANEL!

Loic Prigent Loic Prigent 3/8/23 - Episode Page - 21m - PDF Transcript

Les défilés dans l'ADS, avec Julien Dacosta, salut Julien, ça va?

Salut Lo avec Prigent, ça va super!

Je rigue!

Je vois notre État qui se désagrège.

Dernier jour de la semaine des défilés, Anna Wintour a son petit sourire du dernier jour.

Elle était très souriante, en colis effectivement.

En premier rang, elle était toute souriante, elle se présentait aux gens,

elle présentait les gens autour d'elle, c'est vraiment marrant de la voir.

Je pense qu'elle est peut-être... Non, je ne pense pas qu'elle soit comme ça le premier jour,

mais le dernier jour, elle est comme ça.

Et ouais, tu vois vraiment la meute mode de nos camarades,

rédactrice, rédacteur journaliste, c'est tout ça.

Photographe.

Photographe tout le monde, elle a la petite joie de...

On était content de vous voir.

On était content de voir tout ça.

Et on va bien dormir.

Et tendre d'entrer à la maison.

Le vase est plein, le vase de la dynastie Ming est plein.

Ouais, ça a été une grosse saison là.

C'est une énorme saison, une centaine de défilés.

Officiellement, il y a une soixante-dixaine de défilés à Paris,

mais avec les choses en off et tout ça, t'arrives à 100 événements facilement.

Donc oui, il se mène très intense avec beaucoup de choses,

beaucoup de gros défilés et tout ça, donc plein de choses.

On sort de Chanel, au Grand Palais FMR.

Tu rentres et tu es devant deux énormes écrans ronds,

avec des images en noir et blanc inspirées par Kedwu Polimagu de William Klein

faite par Ines Van Lansverde et son camarade Vino

et qui filme l'actrice japonaise Nana Komatsu,

qui est une des émuses de la collection,

dans un look très Polimagu, donc brune, l'œil très dessiné.

Et on entre, il y avait deux podiums en vrai,

et deux grandes arènes noires, sable noire,

ça valent toute la lumière, et des grands, grands gradins,

donc deux grandes arènes noires avec au centre

deux énormes camellias de 5-6 mètres de haut, peut-être plus, je sais pas.

Ouais, très très grand en tout cas.

C'est sur lequel on projette des lumières et tout ça, très impressionnant.

Et c'est marrant parce qu'on est un défilé Chanel,

on peut parler à toutes sortes de gens,

et les interprétations du camellia sont toutes assez différentes,

mais c'est nos amis Nana Komatsu qui disait que pour elle, c'est la sérénité, la paix.

J'ai parlé avec Claude Delay, tu vois qui c'est Claude Delay,

tu te rappelles, on l'avait rencontré en décembre.

C'est une grande intellectuelle française,

et elle a écrit plein de livres et tout ça,

et elle a rencontré Gabriel Chanel en allant s'acheter à midi,

à l'heure du déj, un foulard au 31 rue Cambon.

Et Gabriel Chanel qui est très né dans la boutique,

apparemment, manifestement, lui dit, nous allons déjeuner ensemble,

et elle devient nami.

Ah ouais, elle flashe sur elle.

Elle flashe sur la jeune Claude Delay, étudiante.

Je crois que la première conversation est sur,

qu'est-ce que vous cherchez?

Je cherche un foulard,

il me semble qu'elle aide à choisir le foulard,

parce qu'il y a quand même pas mal.

Tu vois chez Chanel,

et c'est Chanel qui t'aide à choisir ton foulard,

et elle parle de livres,

parce qu'elle a des livres sous la main, je ne sais pas quoi.

Et Chanel est le biblioman,

donc elle est une grande amitié qui ne terminera qu'à la mort de Chanel.

Et donc Claude Delay est invité au défilé Chanel,

c'est ça le chic Chanel,

parce que la meilleure amie de Chanel est toujours invité au défilé Chanel,

et elle était complètement enchantée de voir ce camellia géant.

Franchement, ça l'a metté en joueur quoi.

Il y avait un camellia posé sur les sièges,

et c'est là où tu vois les vrais,

les vrais avaient tout de suite mis le camellia dans la boutonnière,

parce que les vrais, ils ont un look

qui correspond à un camellia situé en fil 1,

quand ils vont au défilé Chanel.

Tu vois ce que je veux dire ou pas?

Et donc on a parlé à Whittney Peak,

la nouvelle Coco Mademoiselle.

Incroyable, elle se pince encore.

Je pense qu'à chaque fois qu'elle voit la fiche dans Paris, elle se pince.

Ouais, je pense que tu te pince quand même,

quand tu écroches un contrat Chanel,

on a un petit moment.

Ouais, voilà.

Elle a appelé sa mère que le soir du shooting photo.

Avant, elle a même pas dit à sa mère,

elle a dit tu sais, moi je suis actrice,

enfin je pense qu'elle me voyait.

Vous savez quand on est actrice,

on a l'habitude de pas trop vendre la peau de l'ours,

c'est pas parce qu'on a passé un casting

et qu'on a fait pleurer tout le monde

dans la salle du casting que c'est fait.

Et du coup, elle a annoncé à sa mère qu'elle a toute faim.

Et sa mère croyait pas trop.

C'est mignon.

Et elle, elle était comme une dingue sur les bottes.

Alors, il y a des bottes avec des motifs de camélia en petit pointillé.

Comme si le peintre Signac avait fait des camélia

et qu'on retrouvait sur un total look

avec un double tablier très beau sur Jaden Guyenne,

qui était dans une espèce de combinaison,

un peu de ski noir en maille extrêmement moulante,

et avec juste cette espèce de double pareillot noué

qui laisse vraiment la jambe apparaître quand elle marche.

Et donc, le pareillot et les chaussures étaient coordonnées

avec ce motif camélia à petit poids.

Il y avait tout autre deux choses.

Il naît de la fraisante, je l'avais flashé sur un manteau gris.

Tout le monde a flashé sur des trucs assez différents.

On a vu Jenny hystérie la sortie de Jenny des Blackpink.

Je ne suis pas tombé cette fois-ci.

J'ai réussi à filmer Jenny en sortant sans tomber

parce qu'aujourd'hui on peut dire que c'est un exploit vu cette chute.

Julien qui est donc tombé devant Jisoo chez Dior

et nous avons appris que c'est la vidéo la plus partagée du défilé Dior.

Donc félicitations.

J'aurais peut-être dû tomber chez Chanel

pour essayer de toper le nombre de vues que Dior a eu.

T'avais un bon look en plus aujourd'hui.

Oui, j'aurais dû tomber, j'aurais dû tomber

durentabiliser un petit passage chez Chanel.

Mais oui, ça aurait été remarquable.

Et qui en a remarqué d'autres?

Patissmiss, incroyable.

Oui, il y avait Patissmiss.

Alors moi, backstage, quand je l'ai vu arriver,

j'ai halluciné, je me suis mis à crier.

Alors j'ai d'abord demandé, je voulais absolument être sûr que c'était Birel.

Donc j'ai crier comme info.

Mais c'est Patiss, c'est Patiss.

Oui, elle était là.

Et ça, c'est quand même fou.

Surtout que c'est un peu sa saison.

C'est un peu l'amuse des collections qu'on a vues à cette saison.

Patissmiss quand même.

Et Virginie Viard.

Donc hier, aux essais chez Chanel,

à l'accessorisation Chanel,

évoquait devant Hélène Guillaume du Figaro

la robe que porte Vivienne Thames dans la troisième robe du défilé

qui est une longue robe blanche, un peu colonne,

mais évasée quand même sur le bas, donc pas vraiment colonne,

dans une maille blanche avec des motifs de camélia.

Elle lui disait, à sa sesame à robe préférée,

c'est une robe de femme artiste.

Et on retrouve cette idée de femme artiste

dans les dernières robes très fluides de la fin,

avec des broderies et tout ça.

Et, paf, évidemment, la femme artiste ultime, Patissmiss,

qu'est-ce qu'elle avait aimé?

C'est une robe de femme artiste.

Elle était très sympathique.

Elle a pris le temps de parler.

C'est pas Patissmiss pour rien, quoi.

Et moi, j'ai demandé une photo avec une star.

La seule fois de la semaine où j'aurais fait ça.

Qui t'a demandé une photo?

Diziz.

Normal.

J'étais tellement content de le voir.

Je m'y attendais pas.

Diziz chez Chanel.

C'est vrai que c'est vrai?

Ouais, c'est hyper surprenant.

Une veste en tweed brodée,

avec de la broderie de chez Montex, je crois.

Et plusieurs colliers Chanel.

Je crois qu'il avait des perles et des jams.

Moi, j'adore voir les mecs porter du Chanel.

Je trouve que ça fonctionne toujours hyper bien.

Toujours fascinant de voir comment les mecs peuvent s'amuser avec cette marque.

Bah lui, il le portait très bien.

Vous avez été l'ambiance en coulisses?

Tout à vu à Alice, du coup?

Ouais.

La nouvelle mannequin cabine Chanel.

Exactement.

J'ai parlé à Alice Charvet.

Donc Alice Charvet, voilà.

C'est la nouvelle mannequin cabine

qui a emplacé Amanda Sanchez,

qui a tenu le job pendant des années.

Enfin, 22 ans ou 23 ans?

C'est ça, ouais,

pendant qui était vraiment l'âme de la maison

et qui a tout essayé pendant des années.

Et donc on lui a demandé,

qu'est-ce que ça fait,

avoir essayé déjà toute la collection

et surtout, c'était quoi les critères?

Comment vous êtes fait embaucher?

Et en fait, Noël nous a dit

que ça s'était fait très naturellement,

comme un casting, en fait, visiblement.

Et qu'il n'y avait pas vraiment de critères.

En fait, il fallait juste bien s'entendre

avec l'atelier.

Et je pense que c'est vraiment l'atelier, en fait,

qui, pendant les essais,

je dis, ah tiens,

on a repéré cette fille

et peut-être qu'elle se plaint moins

quand on la pique que les autres.

Je ne sais pas.

Je pense que c'est peut-être ça, des critères.

Mais ouais, non, elle était...

Elle a la peau dure.

Peut-être, ouais.

Non, non, peut-être qu'elle se plaint moins.

Elle est, en tout cas, elle était, ouais,

elle était hyper contente et...

Oui, mais c'est vrai que les premières

ont leur mot à dire.

Bah je pense.

Je l'avais vu sur le choix de...

Et c'est normal.

C'est normal.

En même temps, elles vont passer...

Elles vont passer des heures,

des journées, des matinées,

des après-midi avec elles.

Voilà, c'est ça, ouais.

Et non, et du coup, je lui ai demandé

si elles comptaient faire un clin d'oeil

à Amanda Sanchez

quand elle allait passer devant elle.

Parce que là,

cette fois-ci, Amanda Sanchez

s'allait assise pour le défiler, privilège.

C'est ému, hein.

Ah ouais?

C'est ému, ouais, ouais.

Elle le cachait, elle me le disait pas trop,

mais je sentais...

Enfin, tu sens, c'est la chose,

tu sens qu'il y avait vraiment une émotion.

J'ai pas l'impression qu'elle a eu un FOMO.

C'est-à-dire qu'elle a...

C'est la première collection

qu'elle n'essaye pas en entier.

Elle n'a pas le FOMO.

Elle dit, c'est un nouveau chapitre

qui souffre pour moi.

Je suis trop heureuse.

Et voilà, elle était chique-issime.

Et elle tenait à la main, vraiment,

elle revenait pas, elle tenait à la main son invitation,

c'est la première fois qu'elle était là,

en tant qu'invité.

Et on a l'air d'en faire des caisses,

mais on en fait pas des caisses.

L'âme de la maison Chanel,

c'est vraiment aussi les mannequins cabines.

Elles étaient au premier rang,

à l'enterrement de Gabriel Chanel,

à la Madeleine,

à l'église de la Madeleine,

en 1971.

Et c'est elle qui voit les vêtements en premier,

qui les porte en premier,

qui disent si c'est confortable

ou pas confortable,

qui participe à déplacer quelque chose

dans les a l'épaule,

ou je ne sais quoi,

donc c'est vraiment important.

C'est des gens importants dans la maison.

Au cœur de la mode,

avec Loïc Prigeant et Julien Dacosta.

Et Camille Charière.

Et Camille Charière, du coup.

Invité dans la voiture,

invité dans l'ADS.

Nous sommes deux heures plus tard,

trois heures plus tard,

la dernière fois qu'on a parlé,

on sortait de chez Chanel.

Et là, nous sortons de chez Miu Miu.

Miu Miu, vraiment,

les gens étaient très réservés,

je crois que les gens

n'ont pas trop aimé la collection.

Je crois que c'était pas une télé.

C'était pas une collection convaincante.

Je crois que Miu Chia Prada

n'est plus très en forme.

Qu'est-ce que tu racontes?

Franchement, le Miu Miu,

on l'attend comme le cherry on the cake.

C'est la cerise sur le gâteau.

C'est vraiment toujours,

mais tous les ans,

un des meilleurs meilleurs shows.

Et ce qui est ouf, je trouve,

c'est que ça fait plusieurs saisons,

du coup, qu'elle bosse avec Lothar,

qui a changé un peu la vibe du stylisme.

C'est plus jeune, c'est plus fun.

Il y a beaucoup de couleurs,

il y a beaucoup moins de couches.

C'est quand même,

il y a quand même du layering,

mais c'est moins, genre, heavy qu'avant.

Avant, c'était très anglais, loufoque.

Maintenant, c'est plus cool, quand même.

C'est plus sexy.

Qui est Lothar?

C'est une styliste incroyable

qui bosse avec...

Elle fait plusieurs maisons.

Je crois qu'elle a fait aussi Blue Marine.

Elle a une touche un peu underground,

un peu contre courant,

un truc un peu anti-système, anti...

Il y a un truc qui est très différent

de la femme Miu Miu habituelle,

qui est plutôt intelligente, plutôt sage.

Tu vois, genre, elle se cultive.

Elle est chic.

Et ses cheveux, ils sont, genre,

bien coiffés, machin.

Lothar, c'est l'opposé, en fait.

Et je trouve que c'est ça

qui rend le mix intéressant

avec Miu Miu.

C'est qu'on a du côté de Miu Chah,

j'imagine, genre, cette femme,

un peu sophistiquée.

Mais quand même, elle est passage,

tu vois, mais elle est quand même,

elle veut donner cette impression.

Et Lothar, qui est complètement l'inverse.

Mais il y avait quand même, là,

un bon côté à bibliothécaire.

Ah oui, oui.

Ah non, mais ce que je te dis,

c'est qu'ensemble, en fait,

parce que le côté bibliothécaire,

sans Lothar, ça aurait été un peu chiant.

Et en fait, c'est parce que

il y a ce truc un peu décalé,

un peu subversé.

Mes mots en anglais,

je suis désolée Jean-Claude Van Damme,

mais ça me vient en anglais.

Non, non, mais Camille Charrière

parle français et anglais,

donc c'est nature, elle est chez elle.

Non, et en vrai, genre,

je pense pas qu'on n'aurait pas

autant kiffé ce chose.

Il n'y avait pas sa petite patte.

On la voit quand même sa petite patte.

Mais j'avoue...

Toi, toi, tu l'as vu,

où la patte Lothar,

justement, dans cette collection?

Bah déjà, les cheveux.

Il y avait, enfin, la moitié des fils,

c'est comme si on voyait l'avant

et l'après d'un look.

Tu sais, genre,

d'abord, tu vois la meuf avec les cheveux

levés du lit,

genre, une petite mèche,

genre, pas kiffé,

genre, tu t'es endormie et machin, etc.

Et après, il y avait des looks

beaucoup plus sophistiqués

avec les cheveux super bien kiffés, etc.

Donc, j'avais l'impression

que ça, c'était peut-être un petit truc.

C'est, en fait,

cette recherche

de l'imperfection

qui m'intéresse.

Il y avait une mèche qui déconnait,

même quand c'était tout propre.

J'ai pas vu cette chame, elle est coiffure.

Et quand j'ai remarqué,

il y avait toujours un petit pic

ou un petit truc qui déconnait.

Ouais, dès le premier look,

le premier look,

il est hyper simple,

c'est vraiment un look

de bourgeoise inspirée

par Brigitte Bardot.

Donc, c'est très,

années 50, années 60.

Et effectivement,

elle est décoiffée.

Donc, c'est vrai, c'est...

Il y avait qui sait

qui était le premier look

qui défilait?

Tout à coup, c'est décrit.

Et Miyagoth,

mais j'ai crié

pour les fanatiques

de films d'horreur

et surtout,

de films d'horreur,

c'est la...

Vous n'avez pas vu X?

Non, mais nous,

on est des ploques.

On a reconnu que la dernière mannequin

qui était...

Non, mais c'est...

qui était la dernière actrice.

Parce qu'elle...

Ah, des ploques, franchement,

j'en suis désolée, mais...

Nous, si t'es façonnée de flics,

on te reconnaît pas.

On va te faire traiter

de ploques par Camille Charia.

C'est très chic.

Je trouve que, justement,

ils ont toujours été

très forts pour avoir un casting

comme ça,

qui est pas juste des mannequins

et des filles

qui ont un peu, justement,

une autre histoire à raconter

qui souvent sont très doués

dans les domaines.

Et c'est ça aussi, moi,

qui m'intéresse spécialement

chez Mimux.

Je trouve qu'elles soutiennent

vachement les femmes,

les femmes qui ont quelque chose

à dire.

On a pas les castings,

on a pas les vêtements.

Qu'est-ce que vous retenez

des vêtements?

Déjà, il y avait

des culottes à paillettes.

Donc moi, je sais

que c'est comme ça

que je sors

le Noël prochain.

C'est...

C'est bon, ça,

c'est fait,

un nouvel an,

hop, dame,

que j'ai adoré.

Franchement, il y avait

aussi des...

Comment ça s'appelle?

Un cuir

froissé,

jiffonné.

Et en fait,

je crois qu'ils l'ont injecté

de trop de néoprènes

pour que ça aille l'air

épais.

Ça avait l'air très épais

et beaucoup de choses comme ça

étaient un peu trop épaises,

en fait.

Oui.

Mais c'est ça qui était cool.

Il y avait un côté

un peu très exagéré,

mais à la fois chic.

Et comme tu dis,

un peu bibliothécaire,

mais les colants aussi,

les colants colorés,

ça fait très genre

la meuf qui est sage,

mais pas trop,

tu vois.

Apparemment,

il y avait une obsession

de Muchaprada,

de Brigitte Bardot,

qui était dans les archives

et aussi une photo

de Jane Berkin,

donc il y a les robes

hyper courtes.

Ça, c'est la fascination

Jane Berkin dans les mood-bordes

qui sera toujours éternelle

dans ce milieu

et dans cette industrie.

C'est de façon,

il y en a des icônes,

il n'y en a pas non plus 50.

Je sais qu'on nous utilise

un peu ce mot à toutes les sauces

maintenant,

mais tout qu'il n'y en a pas

tant que ça,

en fait, des femmes

qui restent aussi

inébranlables,

leur style.

T'as envie de le gros copier

des années plus tard.

Qu'est-ce que t'as pensé

de porter du sac?

J'ai fait une des réflexions

les plus stupides

que je n'ai jamais faite

en voyant le sac arrivé.

J'ai dit, c'est marrant,

maintenant ils mettent des sacs

sur les défilés.

Mais en fait,

non, mais c'était tellement,

mais en plus,

je l'ai dit à ma voisine

et elle me regarde

et me fait, mais qu'est-ce que tu racontes?

Et en fait,

c'était tellement...

Dernier jour.

C'était tellement pas...

C'était tellement, genre,

exagérer le porter du sac.

C'est ça, on le remarquait, là.

Vraiment, le porter,

comme quand on était au lycée,

on avait toutes des petits sacs

longchains

comme ça à la main.

C'est quand tu veux montrer le sac

et on faisait toutes sacs

en était petit, je me souviens.

C'est le porter,

Gossip Girl.

Oui, exactement, pardon.

En fait, pour moi,

c'était un défilé d'interdits.

C'est-à-dire qu'au début,

il y a une silhouette

qui me semble

être une silhouette de secrétaire,

qui est une silhouette

tellement désuète

qu'elle est interdite.

Il y a un talon

qui me semble

le talon trop court,

donc un peu interdit.

Il y a une mule

qui est la mule

que portait Anna Wintour en 2008

et pour moi,

c'est une mule interdite.

Il y a un pantalon interdit aussi.

Il y a le format du sac.

Pour moi, il est interdit.

La façon de porter le sac

au creux du coude,

c'est interdit.

La broderie,

donc c'est une espèce de

rhodoïde florale

complètement interdit.

Les couleurs,

tout est interdit.

La musique,

les cheveux pas coiffés.

La musique monte,

monte, monte.

On était au bergain

à un moment donné,

quand même.

C'est monté très, très fort.

Et du coup,

tout de suite,

ça devient la secrétaire

mais du bergain.

La DRH,

il y a des personnes non binaires.

Je me disais,

franchement,

heureusement,

qu'ils ont fait les mecs.

Il y avait mon cardigan.

Oh, comme tes chics.

Il y avait ce cardigan.

J'ai pensé à ça.

L'influenceur,

il est venu habiller par Mimiu.

Non,

c'est juste le même cardigan

littéralement

qui a des filets.

Moi,

j'aime bien,

c'est ce côté chez Mimiu

qui n'est pas de gens,

c'est-à-dire

que là,

c'est vraiment une marque

qui propose un vestiaire global

et on s'en fout de la question

si c'est pour un mec

ou si c'est pour une meuf.

J'ai aimé, je me suis dit,

j'ai envie de le porter,

c'était porté par une nana.

C'était un blouson,

je pense,

complètement inspiré d'un blouson carart

avec le petit logo Mimiu

et j'avais envie

que ce blouson-là

il était porté par une fille.

Il y a beaucoup de gens

qui disent,

beaucoup de marques,

qui disent faire le truc.

Androgyne,

garçon-fille,

nous,

fluide,

on ne voit pas la différence.

C'est rarement fait

avec autant de justesse

et de sincérité que Mimiu.

Ça marche hyper bien.

Et justement,

on regarde la collection différemment.

Moi, il y avait des pièces

j'ai une montée,

j'ai une ecstase,

je poussais des cris.

Moi, j'aime bien le concept

puisqu'on a pu croiser,

discuter

avec des gens du studio

qui travaillent directement

avec Muchia Prada.

Et j'aimais bien le concept

qui nous ont expliqué.

Donc en Italien,

c'est Sfigata.

Oui, Sfigata.

Et en fait,

le concept,

c'est la hot girl,

c'est la hit girl

et ça, c'est l'anti hit girl.

En fait,

c'est la fille qui essaye

d'être cool,

mais qui l'est pas.

Et en fait,

c'est ça, cette collection.

Elle essaye d'être branchée,

c'est pas ça, tous les gestes interdites.

J'ai pas envie de reprendre

le truc plus que de Emily Imparance

parce que ça m'énerve trop.

Mais nous,

on appelait ça

poucave.

On était au lycée

sur la poucave.

C'est un peu ça,

c'était une collection de poucaves.

Moi,

j'étais une poucave au lycée.

Donc je peux le dire,

vraiment,

j'étais vraiment...

Et tu portais ton sac comme ça?

Oui.

Et il était d'ailleurs

turquoise.

C'était une catastrophe.

Voilà, couleur interdite.

Couleur interdite.

Couleur interdite,

100%.

Voilà, ouais, ouais.

C'est vraiment beau.

Et franchement,

c'est un plaisir d'avoir...

Je sais pas s'ils ont fait exprès.

Et peut-être qu'on n'a pas le droit

d'avoir des chouchous,

mais moi, j'en ai.

Et je trouve que

il est très bien fait

le calendrier

de la semaine de la mode

parce que le show,

enfin, moi en tout cas,

le show avec la joueur,

c'était Saint-Laurent

et Saint-Laurent,

c'était magnifique,

c'était genre sérieux,

c'était sexy,

c'était sophistiqué.

Et après,

tu clôtures

avec un truc

qui est beaucoup plus espiable,

beaucoup plus fun

et jeune,

mais qui a tout autant

une par une proposition super forte,

super perverse,

une réflexion intéressante

sur qu'est-ce qu'on me porte déjà,

qu'est-ce qu'on a envie de reporter.

Elle avait la toute timide,

la Mucha Prada,

à la sortir, tout ça.

C'est trop mignon, je l'aime.

Et je pense que les gens,

elles devaient bien la...

Je la vois au dîner ce soir.

D'ailleurs, j'ai acheté.

Merci, j'ai acheté.

J'ai acheté

une pièce de Prada

des années...

Je crois que c'est 2003

que je porte ce soir au dîner.

Ah ouais.

Je vais.

Là, dans cette collection,

justement,

il y a pas mal d'idées

mais je pense que c'est ce qui me plaît le plus

chez Prada Mew Mew

en ce moment.

C'est qu'on parle justement

de mode plus slow fashion,

tu vois,

genre d'une mode un peu ralentie

quand tu fais du luxe.

Et je trouve que c'est une des maisons

à le faire le mieux

parce que,

plutôt que d'inventer

des nouvelles tendances,

ils vont piocher dans les archives

et d'ailleurs Mew Mew pioche

dans les archives d'anciens Prada

et vice-versa.

Et c'est tellement smart

parce que, du coup,

ils sont en train de s'autoréférencer

et tu maintiens un truc

qui existe déjà, en fait.

Après, c'est bien de voir

que des maisons, tu vois,

c'est comme le fait qu'il y a

encore des mini-jus

puis encore des pièces

qu'on a vues

et pourtant, on s'en lasse pas.

Mais on se lasse jamais

des bonnes recettes.

Non, c'est vrai.

Monsieur et philosophe.

Qui fait une bonne pâte à crêpes

fait des bonnes crêpes.

Voilà.

Merci.

Voilà.

Bravo Mew Mew Prada.

Et bien,

merci Camille Charmere

d'avoir débriefé

les défilés dans la déesse

avec nous.

Et bien voilà,

on aura débriefé

les défilés dans la déesse,

Julien.

C'est à fait quoi?

Le podcast et le Polaroid.

Un peu ça, oui.

C'est ça qui est démon,

c'est ça qui est génial.

Et vos oreilles,

c'était le truc qu'on secoue

quand on a fait le Polaroid, là.

Merci d'avoir écouté.

Merci à Naji Mubarek

d'avoir monté

tout ça

de main de mètre.

Alors, on doit dire

que Naji

ne savait pas monter

en jour 1.

Et d'ailleurs,

en jour 1,

il savait pas

qu'il allait monter.

Donc, merci Naji.

Merci pour la patience.

Merci à Clément et Boris,

les deux ingénieurs du son.

Clément Duché,

Boris Belducy,

qui ont enregistré

patientement pendant les trajets

en DS.

C.I.O.N.S.

qui a conduit la DS

de main de mètre.

Aucune et rafleure.

Aucune.

Zéro.

On rend la DS

impeccablissime

dans un état

presque plus propre

qu'on la récupère.

Non.

C'est que j'as jamais.

Voilà.

On la rend

vierge de tout à front.

Merci aux copains de chez DS.

C'était trop cool

de jouer le jeu.

Merci à vous,

les hardcore d'avoir écouté,

d'avoir été

passion, amusé,

intéressé, j'espère,

et d'avoir pu

écouter notre témoignage

premier degré,

sans recul,

de tout ça.

Merci mon Julien.

Merci Loïc.

C'était trop bien, cette saison.

Ben oui.

T'es trop content de voir ça avec toi.

On refraie le podcast,

on verra.

On va voir

quelle forme il va prendre.

Mais sans doute,

on va continuer.

Au coeur de la mode,

on va continuer.

Ben là, on y a goûté.

C'était un peu chouette à faire.

Oui.

C'était trop bien.

Salut les poucaves.

C'est Camille Charriere.

Vous avez écouté

au coeur de la mode

et vous avez bien raison.

Merci beaucoup.

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